Incursion à la Cour d’appel de Maï-Ndombe: un acte de vandalisme met en péril la justice

**Incursion à la Cour d’appel de Maï-Ndombe : destruction d’archives et situation alarmante**

Dans la nuit du lundi au mardi 12 novembre, la Cour d’appel de Maï-Ndombe a été le théâtre d’un acte criminel d’une gravité sans précédent. Des individus encore non identifiés ont pénétré dans les locaux de la juridiction et ont détruit méthodiquement l’ensemble des archives judiciaires. Le président de la Cour, Guillaume Mulumba wa Mulumba, a exprimé son désarroi face à cet acte de vandalisme qui a entraîné la perte irremplaçable de nombreux dossiers et documents précieux.

Selon les déclarations du président Mulumba, la destruction des archives semble être l’œuvre d’un individu mécontent du verdict rendu à son encontre. Il s’agit potentiellement d’un justiciable ayant cherché à effacer toute trace compromettante à son encontre en détruisant les éléments de preuve. Cette action, orchestrée de manière organisée et ciblée, soulève des questions fondamentales sur la sécurité des institutions judiciaires et la protection des données sensibles.

La situation est d’autant plus préoccupante que la Cour d’appel de Maï-Ndombe ne dispose pas de policiers en poste pour assurer la surveillance des locaux. Cette faille dans la sécurité a facilité l’incursion des vandales et a permis la destruction massive des archives. Le président Mulumba a souligné l’urgence de mener une enquête approfondie pour identifier les responsables de cet acte criminel et garantir la justice pour les parties lésées.

Cette attaque rappelle tragiquement l’incident survenu en 2021, où le procureur général près la Cour d’appel de Maï-Ndombe avait lui-même été victime d’une agression violente de la part de criminels. L’impunité et l’insécurité qui règnent dans la région de Maï-Ndombe mettent en péril non seulement la vie et l’intégrité des magistrats et des fonctionnaires de justice, mais aussi l’accès des citoyens à une justice équitable et transparente.

Face à cette situation alarmante, il est impératif que les autorités compétentes prennent des mesures concrètes pour renforcer la sécurité des institutions judiciaires et garantir le respect de l’État de droit. La protection des archives judiciaires et la sécurité des magistrats doivent être des priorités absolues pour préserver l’intégrité du système judiciaire et assurer la confiance des citoyens envers la justice.

En attendant les résultats de l’enquête en cours, il est crucial que des mesures immédiates de sécurité soient mises en place pour empêcher de nouveaux actes de vandalisme et protéger l’intégrité des institutions judiciaires de Maï-Ndombe. Le respect de la loi et la protection des droits fondamentaux sont des piliers essentiels de toute société démocratique, et il est indispensable de tout mettre en œuvre pour préserver ces principes fondamentaux dans une région où la justice est plus que jamais mise à l’épreuve.

Par Jonathan Mesa, à Kikwit