Les récentes assises des Etats généraux de la Justice, organisées sous l’impulsion du Président Félix Tshisekedi, ont suscité un vif intérêt tant au niveau national qu’international. Cet événement d’une semaine, qui s’est tenu au Centre financier de Kinshasa, a été l’occasion de réunir un panel varié de personnalités du monde judiciaire et politique.
Le thème choisi pour ces assises, « Pourquoi la justice congolaise est-elle malade ? Quelle thérapie pour la guérir ? », revêt une importance capitale dans un pays où la question de l’indépendance et de l’efficacité de la justice est cruciale. Les participants, parmi lesquels des experts juridiques, des magistrats et des représentants de la société civile, se sont penchés sur les défis et les obstacles rencontrés par le système judiciaire congolais.
Aimé Kilolo Musamba, expert auprès du ministre de la Justice, a souligné l’importance de ces assises pour évaluer les progrès réalisés depuis les Etats généraux de la justice de 2015 et proposer des solutions concrètes pour renforcer le fonctionnement de l’appareil judiciaire. Les enjeux sont de taille, il s’agit de garantir une justice plus efficace, indépendante et équitable pour l’ensemble des citoyens congolais.
Henri Dianda, secrétaire général de l’Intersyndicale des magistrats, a insisté sur la nécessité de prendre en compte les revendications des professionnels de la justice pour améliorer les conditions de travail et garantir l’intégrité du système judiciaire. Il a également souligné l’importance de lutter contre la corruption au sein du système judiciaire pour renforcer la confiance des citoyens envers les institutions.
Ernest Mpararo, secrétaire exécutif de la Ligue congolaise de lutte contre la corruption, a mis en avant l’importance de la transparence et de la gouvernance dans le domaine judiciaire. Selon lui, il est primordial de renforcer les mécanismes de contrôle et de lutte contre la corruption pour garantir une justice équitable et impartiale pour tous.
En somme, les assises des Etats généraux de la Justice ont été un véritable catalyseur pour réfléchir aux défis et aux perspectives d’amélioration du système judiciaire congolais. Ces échanges constructifs entre les différents acteurs concernés laissent entrevoir des pistes prometteuses pour une justice plus juste, plus efficace et plus transparente en République Démocratique du Congo.