Fatshimetrie, le célèbre journal en ligne, a récemment publié un article captivant sur le professeur Auguste Mampuya, l’un des rédacteurs de la Constitution de la République démocratique du Congo. Ses propos ont suscité de vifs débats, notamment après les déclarations du Président Félix Tshisekedi remettant en question l’origine de la constitution et appelant à sa révision.
Auguste Mampuya, éminent professeur de Droit, a apporté un éclairage fascinant sur le processus d’élaboration de la constitution de 2006. Selon lui, cette constitution est le fruit d’un long processus de réflexion et de délibération mené par la commission constitutionnelle du Sénat de transition à Simisimi (Kisangani). Contrairement à ce que certains pensent, les principaux acteurs de cette rédaction étaient des Congolais, et non des étrangers.
L’article 220, dont Auguste Mampuya revendique la rédaction, a été placé comme un « verrou » important dans la constitution. Il explique que chaque article, chaque paragraphe, a été minutieusement travaillé pour refléter les aspirations du peuple congolais et garantir l’équilibre des pouvoirs.
Les critiques à l’encontre de la constitution, notamment l’article 217, ont été également abordées par le professeur Mampuya. Il souligne que cet article a des racines historiques profondes, remontant à l’époque de Mobutu en 1967, durant le sommet de l’Union africaine. Cela démontre la complexité et la richesse de l’histoire constitutionnelle de la RDC.
En fin de compte, l’intervention d’Auguste Mampuya apporte un éclairage précieux sur un pan méconnu de l’histoire politique de la RDC. Ses précisions et ses explications viennent nourrir le débat actuel sur une éventuelle révision de la constitution. Il est essentiel de comprendre les origines et les enjeux qui entourent ce texte fondateur pour mieux appréhender son impact sur la vie politique du pays.
En conclusion, le témoignage du professeur Mampuya rappelle l’importance de connaître et de respecter l’histoire constitutionnelle d’un pays pour garantir la stabilité et la démocratie. La constitution est le socle sur lequel repose l’édifice démocratique, et il est essentiel de la préserver tout en veillant à son évolution pour répondre aux besoins et aux aspirations de la société congolaise.