Fatshimétrie : L’exposition fascinante sur le site archéologique de Chellah au Maroc
Situé à proximité de Rabat, Chellah est un site archéologique d’une richesse millénaire qui met en lumière le patrimoine culturel du Maroc. Avec une superficie de 3,15 kilomètres carrés, ce site classé au patrimoine mondial de l’UNESCO est presque cinq fois plus grand que Pompéi.
Les archéologues estiment qu’il fut autrefois une cité portuaire animée, proche de la capitale actuelle du Maroc. L’exposition organisée au musée de la banque centrale du Maroc offre aux visiteurs l’opportunité de découvrir de près les « trésors cachés » de Chellah, comme l’indique une pancarte à l’entrée.
Rochdi Bernoussi, directeur du musée, souligne l’importance de ce site historique et de l’exposition en cours qui vise à mettre en valeur Chellah. Ce dernier constitue un lien essentiel pour comprendre l’histoire ancienne du Maroc, marquée par l’influence de multiples civilisations telles que les Phéniciens, les Amazighs, les Romains et les Arabes.
Il est établi que la région fut d’abord peuplée par les Phéniciens et qu’elle devint un avant-poste clé de l’Empire romain du IIe au Ve siècle. La nécropole fortifiée et les installations environnantes furent érigées près de l’océan Atlantique le long des rives de la rivière Bou Regreg.
Les visiteurs marocains et étrangers de l’exposition redécouvrent l’histoire de cette ville souvent négligée. L’entrée est libre pour cette exposition qui se déroulera jusqu’à la fin du mois d’avril.
Les objets exposés offrent des perspectives sur le développement économique, social et politique de la région, en mettant particulièrement l’accent sur le rôle de la monnaie dans la compréhension de l’histoire économique du Maroc. Smahane Bouktab, responsable du département de recherche en numismatique au musée, mentionne que Chellah possède une série de pièces de bronze représentant clairement les produits agricoles locaux de la ville et faisant référence à son identité religieuse.
L’année dernière, des archéologues ont mis au jour d’autres ruines anciennes à Chellah, notamment des thermes et des quartiers populaires. Tant Rochdi Bernoussi que le responsable de l’Institut national des sciences archéologiques et du patrimoine, Abdeljalil Bouzouggar, pensent que le site recèle encore des secrets non découverts.
Au-delà de son importance historique, Chellah est une véritable fenêtre sur le passé du Maroc et un témoin des échanges entre diverses civilisations qui ont façonné la région. L’exposition actuelle offre aux visiteurs la possibilité de plonger dans ce riche héritage culturel et de s’émerveiller devant les vestiges d’une époque révolue, tout en incitant à la préservation de ce patrimoine pour les générations futures.