L’urgence humanitaire ne cesse de s’aggraver dans la région du Nord-Kivu, en proie à des défis majeurs en matière de sécurité alimentaire. Cette réalité alarmante a été soulignée par Eric Perdison, directeur régional du Programme alimentaire mondial (PAM) pour la région de l’Afrique australe, lors de sa visite d’évaluation dans la région.
Les chiffres sont frappants : plus de 6,9 millions de personnes sont déplacées, dont 5,5 millions rien qu’à l’Est de la RDC, dans les provinces de l’Ituri, du Nord et du Sud-Kivu. Et ce qui est encore plus préoccupant, c’est que plus de deux millions de personnes ont été déplacées depuis le début de cette année. Une situation qui ne fait que se détériorer, souligne Perdison.
Au cours de sa mission, le directeur du PAM a pu constater de visu la précarité des conditions de vie des déplacés en visitant les sites de Bulengo et de Lwashi. Les témoignages poignants récoltés lors de ces visites ont renforcé sa détermination à agir de toute urgence pour répondre aux besoins essentiels de ces populations vulnérables.
L’appel à la mobilisation des ressources ne peut être plus pressant. Eric Perdison s’est engagé à renforcer les efforts de plaidoyer auprès des bailleurs de fonds pour obtenir les ressources nécessaires à l’assistance humanitaire dans la région. Il insiste sur la nécessité d’une approche holistique pour répondre de manière adéquate aux besoins des déplacés.
L’unité des partenaires est primordiale dans cette situation critique. La coordination entre le PAM, le gouvernement et les autres acteurs humanitaires est essentielle pour garantir une réponse efficace et coordonnée face à cette crise humanitaire majeure. Ensemble, ils œuvrent pour apporter une aide d’urgence tout en travaillant sur des solutions durables pour améliorer les conditions de vie des populations déplacées du Nord-Kivu.
La visite d’Eric Perdison a été marquée par une prise de conscience forte de l’urgence de la situation. Il s’est engagé à intensifier les actions du PAM dans la région et à poursuivre le plaidoyer en faveur des déplacés. Car au-delà des chiffres, ce sont des vies humaines, des destins brisés et des besoins fondamentaux qu’il s’agit de protéger et de soutenir.