La République Démocratique du Congo est sur le point de franchir une étape importante dans la lutte contre le paludisme. En effet, à partir du 31 octobre, le pays introduira la vaccination antipaludique dans son programme de vaccination de routine, à partir de la zone de santé de Mbanza-Ngungu, située à proximité de la capitale Kinshasa.
Cette nouvelle initiative vient renforcer les mesures déjà existantes, telles que la distribution de moustiquaires imprégnées, dans le but de réduire l’impact dévastateur du paludisme sur la population congolaise. Considéré comme l’une des principales causes de maladie et de décès chez les enfants en Afrique, le paludisme reste un défi majeur pour les systèmes de santé des pays du continent.
Le coordinateur provincial du Programme National de Lutte contre le Paludisme, le Dr Nono Koko, souligne l’importance de cette nouvelle étape dans la prévention de la maladie. Selon lui, l’introduction de la vaccination antipaludique témoigne des efforts soutenus du gouvernement congolais et de ses partenaires pour améliorer la santé publique.
La RDC devient ainsi le 15e pays africain à offrir la vaccination contre le paludisme, ce qui représente une avancée significative dans la lutte contre cette maladie endémique. Les enfants, particulièrement vulnérables face au paludisme, bénéficieront de cette nouvelle mesure de prévention, qui pourrait sauver de nombreuses vies.
Cyril Nogier, directeur pays principal de Gavi pour la RDC, se félicite de cette avancée et souligne l’importance des investissements dans le renforcement des systèmes de santé pour garantir la mise en œuvre de programmes de vaccination efficaces. Cette initiative s’inscrit dans un plan stratégique national ambitieux, visant à protéger 80% des populations à risque contre le paludisme d’ici 2028.
En plus de la vaccination, le plan inclut des mesures telles que la distribution de moustiquaires imprégnées, la chimioprévention du paludisme saisonnier, la lutte antivectorielle et l’amélioration de la prise en charge des cas de paludisme. Cette approche globale vise à réduire considérablement la prévalence de la maladie et à améliorer la santé des populations congolaises.
Cette avancée dans la lutte contre le paludisme en RDC témoigne de la détermination du pays à améliorer la santé de ses citoyens et à répondre aux défis sanitaires majeurs. En travaillant en collaboration avec ses partenaires, la RDC se place sur la voie du progrès et de la santé pour tous.