La controverse autour de la taxe sur le Certificat de contrôle technique obligatoire en République Démocratique du Congo

L
L’actualité récente en République Démocratique du Congo a été marquée par un débat crucial autour de la taxe sur le Certificat de contrôle technique obligatoire (CCTO). L’Association africaine de droits de l’homme (ASADHO) au Maniema a exprimé son vif désaccord vis-à-vis de cette taxe, la qualifiant d’escroquerie pure et simple. Cette prise de position met en lumière une problématique importante sur la gouvernance financière et la transparence dans le secteur des transports.

La polémique soulevée par l’ASADHO/Maniema révèle l’absence d’infrastructures adéquates pour permettre aux conducteurs de véhicules de passer le contrôle technique exigé. En effet, l’absence de garages et de mécaniciens agréés met en lumière une incohérence majeure dans la mise en œuvre de cette taxe. Dans ce contexte, il est légitime de se demander comment les autorités locales peuvent envisager de percevoir une taxe sur un service qui n’est pas pleinement opérationnel.

La présidente de l’ASADHO/Maniema, Yango Katchelewa, souligne l’importance de garantir la légitimité et la transparence dans la collecte des recettes publiques, tout en veillant à ce que les contribuables ne soient pas l’objet d’abus ou de pratiques frauduleuses. L’appel à la conscience des autorités locales et de la Direction générale des recettes du Maniema (DGRMA) est une invitation à adopter des pratiques fiscales justes et équitables.

La proposition de la DGRMA de procéder à des contrôles stricts des documents des conducteurs d’engins roulants soulève des inquiétudes légitimes quant à la légalité et à la légitimité de telles pratiques. Yango Katchelewa met en garde contre toute tentative de recouvrement arbitraire de taxe, soulignant que toute irrégularité serait portée à la connaissance des autorités compétentes.

En conclusion, la polémique autour de la taxe sur le CCTO en République Démocratique du Congo met en lumière les enjeux de transparence, d’équité et de légitimité dans la collecte des recettes publiques. Il est essentiel que les autorités compétentes agissent de manière responsable et éthique pour garantir le respect des droits des citoyens et la bonne gouvernance financière.