**Débat sur la révision constitutionnelle en République Démocratique du Congo : Félix Tshisekedi veut des institutions fortes**
L’actualité politique en République Démocratique du Congo est marquée par un débat houleux autour de la révision ou du changement de la constitution. Les déclarations du Président Félix-Antoine Tshisekedi à Kisangani ont suscité de vives réactions et ont enflammé les discussions tant au sein du pouvoir que de l’opposition.
Interrogé lors d’un briefing presse, le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, a tenu à clarifier les propos du Chef de l’État. Selon lui, les déclarations de Félix Tshisekedi ont malheureusement souvent été mal interprétées. Le Président aurait évoqué la constitution en des termes de réflexion pour l’avenir, sans urgence immédiate de révision. Il a également annoncé la mise en place prochaine d’une commission pluridisciplinaire pour engager une réflexion nationale sur la question.
L’objectif clairement affiché par Félix Tshisekedi est de renforcer les institutions de la République Démocratique du Congo. Il rappelle que ce sont ces institutions qui font la force d’un pays, bien au-delà des personnalités qui les dirigent. Son ambition est de consolider la démocratie congolaise à travers des institutions robustes et stables, capables de servir l’intérêt supérieur de la nation.
Cette position semble clairement motivée par une volonté de mettre un terme aux spéculations et divisions qui entourent le débat sur la révision constitutionnelle. Patrick Muyaya insiste sur le fait que la commission pluridisciplinaire qui sera mise en place l’année prochaine offrira l’opportunité à tous les acteurs de la société congolaise de s’exprimer et de participer à cette réflexion commune.
Du côté du pouvoir en place, l’argument avancé est que certaines dispositions de la constitution actuelle ne répondent plus aux enjeux contemporains et nécessitent une révision en profondeur. Cependant, du côté de l’opposition et de la société civile, on craint que cette volonté de réforme constitutionnelle cache en réalité des ambitions politiques visant à consolider le pouvoir en place.
Le débat reste donc vif et polarisé, reflétant les fractures et les tensions au sein de la société congolaise. La question de la révision ou du changement de la constitution est complexe et sensible, et elle nécessite un dialogue inclusif et transparent pour trouver un consensus acceptable par tous.
En conclusion, la démarche de Félix Tshisekedi visant à renforcer les institutions de la RDC est louable, mais elle doit être menée avec prudence et dans le respect des principes démocratiques. La commission pluridisciplinaire annoncée devra être le lieu d’un débat ouvert et constructif, où les voix de tous les citoyens pourront être entendues. Car c’est ensemble, dans l’unité et la concertation, que la République Démocratique du Congo pourra construire un avenir meilleur pour tous.