Les défis de l’Enseignement Supérieur en RDC : Vers une rentrée académique incertaine en 2024-2025

Fatshimetrie est un terme très utilisé en République Démocratique du Congo pour décrire les difficultés rencontrées dans le secteur de l’Enseignement Supérieur et Universitaire (ESU) du pays. À l’approche de l’année académique 2024-2025, la situation semble incertaine et génère des inquiétudes quant à une éventuelle crise qui pourrait compromettre la rentrée universitaire.

La Ministre de l’Enseignement Supérieur et Universitaire, Marie-Thérèse Sombo, a récemment soulevé plusieurs problèmes lors d’une réunion du Conseil des ministres, appelant à une intervention urgente du gouvernement pour assurer une rentrée académique sereine. Parmi les principales préoccupations évoquées figurent les retards de paiement des compléments de salaire des enseignants pour les mois de mars à juin 2023, la distribution des véhicules aux professeurs, les primes de recherche, et la mécanisation des nouveaux détenteurs de doctorat.

Le compte-rendu de la réunion met également en lumière les actions entreprises par le ministère de l’ESU en réponse aux instructions du Président de la République. Parmi celles-ci, on retrouve l’évaluation du système LMD, la mise en place d’une commission paritaire gouvernement-syndicat, le contrôle de gestion dans les établissements publics de l’ESU, et l’harmonisation du calendrier académique. Ces mesures visent à améliorer la transparence et l’efficacité du système éducatif congolais.

Cependant, malgré ces initiatives, les défis restent importants. L’évaluation du système LMD révèle la nécessité de moyens conséquents pour sa mise en œuvre, tandis que le contrôle de gestion et l’harmonisation du calendrier académique soulignent l’importance d’une gestion rigoureuse et cohérente des établissements d’enseignement supérieur.

Dans ce contexte, la ministre Sombo a émis des directives claires pour la clôture de l’année académique 2023-2024 et le démarrage de la suivante, fixant le début de l’année 2024-2025 au 28 octobre 2024. Toutefois, le défi de garantir une rentrée académique sans accroc demeure, mettant en lumière la nécessité d’une action concertée et proactive pour surmonter les obstacles et assurer la qualité de l’enseignement supérieur en RDC.

En conclusion, la Fatshimetrie dans l’ESU congolais interpelle les autorités à prendre des mesures urgentes pour prévenir toute crise qui pourrait compromettre l’année académique 2024-2025. L’enjeu de former une nouvelle génération de cadres compétents et engagés requiert une attention particulière et une volonté politique forte pour garantir l’excellence académique et la réussite des étudiants congolais.