La tragédie des femmes déplacées de guerre à Muja: Appel urgent à la protection des victimes de violences sexuelles

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Goma, le 26 octobre 2024 – La situation alarmante des femmes déplacées de guerre dans le site de Muja, en territoire de Nyiragongo, Est de la République démocratique du Congo, continue de susciter des préoccupations majeures. En effet, vingt cas de violences sexuelles à l’encontre de ces femmes ont été récemment recensés, mettant en lumière la vulnérabilité extrême de ces victimes face à des crimes odieux.

Au cœur de cette tragédie, des femmes et des jeunes filles ont été victimes de viols lors de leurs déplacements pour trouver du bois de chauffage aux abords du parc national de Virunga. Ces actes barbares ont été perpétrés par des individus armés dont l’identité demeure obscure, mais dont la cruauté ne laisse aucun doute sur leur volonté de semer la terreur et l’oppression parmi les populations déplacées.

M. Bosenibamwe Muzungu Jean-Etienne, Secrétaire exécutif de l’ACADEPA, témoigne de l’horreur vécue par ces femmes contraintes à la fuite et à la survie dans des conditions extrêmement difficiles. Il souligne la nécessité pressante d’une intervention efficace des autorités compétentes et des organisations humanitaires pour protéger ces femmes et filles déplacées de guerre, et pour mettre un terme à ces violations inacceptables de leurs droits fondamentaux.

Face à cette situation d’urgence, l’ACADEPA s’emploie avec détermination à sensibiliser ces victimes de violences sexuelles sur l’importance cruciale de se rendre à l’hôpital dans les 72 heures suivant l’agression, afin de recevoir les soins médicaux et psychologiques nécessaires. Parallèlement, cette organisation de défense des droits humains plaide inlassablement auprès des autorités et des partenaires humanitaires pour une prise en charge complète et effective de ces survivantes, tant sur le plan médical que sur le plan socio-économique.

Il est impératif que ces femmes déplacées de guerre, déjà victimes d’un conflit meurtrier ayant entraîné leur déracinement, reçoivent toute l’assistance et le soutien nécessaires pour reconstruire leur vie et retrouver leur dignité. Leurs voix doivent être entendues, leurs souffrances reconnues et leur sécurité garantie en toutes circonstances.

En cette période où l’humanité est confrontée à des défis sans précédent, il est de notre devoir collectif de défendre les droits des plus vulnérables et de faire preuve de solidarité envers ceux et celles qui ont tant souffert. La lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles, en particulier dans les zones de conflit, doit être une priorité absolue pour la communauté internationale et pour chaque individu soucieux de justice et de paix.

Ensemble, agissons pour mettre fin à l’impunité des auteurs de ces crimes abjects, pour protéger les victimes et pour bâtir un avenir meilleur pour toutes et tous, où la dignité humaine et les droits fondamentaux sont respectés et défendus sans relâche.