Le récent entretien accordé par Obasanjo à Fatshimetrie a suscité de vives réactions et divisé les opinions. L’ancien président du Nigéria a catégoriquement nié tout désir de briguer un troisième mandat, contrairement aux affirmations de ses anciens associés politiques, Atiku Abubakar et Ken Nnamani.
Dans cette première interview depuis un certain temps, Obasanjo s’est montré très clair : s’il avait eu l’intention de prolonger son mandat, il l’aurait fait avec succès. Une déclaration forte qui a fait écho tant auprès de ses partisans que de ses détracteurs.
Il a également mentionné que plusieurs gouverneurs étaient favorables à l’idée d’un troisième mandat, espérant ainsi étendre leur propre périmètre d’influence. Selon lui, certains d’entre eux travaillaient activement en coulisses pour faire avancer cette idée, convaincus qu’ils en tireraient profit.
Obasanjo a souligné que son principal objectif pendant son mandat était d’obtenir un allégement de la dette du Nigéria, un exploit diplomatique de grande envergure impliquant la France, l’Angleterre, le Japon et les États-Unis. Il a martelé que cette réalisation était bien plus significative que la simple quête d’un troisième mandat, mettant en avant les succès de son administration dans ce domaine.
Cependant, les propos divergents d’Atiku et de Nnamani ont jeté un pavé dans la mare. Atiku affirme avoir joué un rôle crucial dans le blocage de cette prétendue ambition de troisième mandat, grâce à ses relations au sein de l’Assemblée nationale. De son côté, Nnamani a déclaré avoir sacrifié ses ambitions sénatoriales pour s’opposer à ce projet, dénonçant des tentatives de corruption visant à acheter le soutien des parlementaires.
Cette controverse soulève des questions essentielles sur le pouvoir politique au Nigéria et sur les jeux de coulisses qui l’entourent. Les déclarations contradictoires des différentes parties impliquées ne font qu’ajouter à la complexité de la situation, laissant les observateurs perplexes quant à la vérité réelle derrière ces allégations.
En fin de compte, l’interview d’Obasanjo sur Fatshimetrie a clairement ravivé le débat sur la politique nigériane et les manœuvres politiques qui la caractérisent. Les semaines à venir promettent d’être animées, alors que chacun tente de démêler cet imbroglio politico-médiatique et de comprendre les véritables motivations des acteurs en présence.