Tempête à l’Assemblée nationale : Motion de défiance contre le Ministre du Budget secoue la gouvernance financière

La récente motion de défiance initiée par le député Willy Mishiki contre le Ministre du Budget Aimé Boji Sangara soulève une véritable tempête au sein de l’Assemblée nationale. Les 53 députés signataires de cette motion pointent du doigt la gestion budgétaire chaotique de l’équipe gouvernementale, mettant en lumière des irrégularités et des dépassements budgétaires préoccupants.

Cette action courageuse de la part de Willy Mishiki, élu de Walikale dans le Nord-Kivu, reflète une volonté ferme de restaurer l’autorité de l’Assemblée nationale et de garantir une gestion transparente des fonds publics. En effet, la reddition des comptes pour l’exercice 2023 et le budget rectificatif 2024 ont mis en lumière des dysfonctionnements inacceptables, allant des détournements aux accumulations de dettes commerciales.

Au-delà de la simple destitution d’un membre du gouvernement, cette motion de défiance interpelle sur l’importance cruciale de la bonne gestion des finances publiques. En permettant des dépassements budgétaires et en usant fréquemment du mode d’exécution en urgence du budget, le Ministre du Budget a manqué à son devoir de contrôleur de l’exécution budgétaire.

La transparence et la responsabilité en matière de gestion budgétaire sont des piliers essentiels de toute démocratie fonctionnelle. Les députés nationaux, quelle que soit leur affiliation politique, ont un devoir de vigilance et de reddition de comptes envers la population qu’ils représentent. Cette motion de défiance marque un premier pas dans une série d’actions visant à assainir la gouvernance financière et à restaurer la confiance des citoyens dans leurs institutions.

Il est primordial que le débat en plénière au sein de l’Assemblée nationale soit constructif et éclairant, permettant non seulement de statuer sur le cas du Ministre du Budget, mais aussi de proposer des mesures concrètes pour améliorer la gestion budgétaire à l’avenir. Les enjeux sont de taille, et il est de la responsabilité de chaque élu de veiller à ce que les intérêts de la nation prévalent sur toute autre considération.

En définitive, cette motion de défiance est un signal fort envoyé à tous les acteurs politiques et administratifs pour rappeler que la reddition des comptes et la transparence doivent être des principes intangibles dans l’exercice du pouvoir. Le député Willy Mishiki, par son initiative courageuse, montre la voie vers une gouvernance plus responsable et au service du bien commun.