L’intégrité et la crédibilité de la justice sont des piliers essentiels de toute société démocratique. Cependant, ces valeurs ont été remises en question au Nigeria, suscitant des inquiétudes légitimes quant à l’état actuel du système judiciaire. Dans un récent appel poignant, l’ancien Vice-Président national du Parti Démocratique Populaire (PDP), le Chief Bode George, a lancé un vibrant plaidoyer à l’attention de la Chief Justice du Nigeria, Kudirat Kekere-Ekun, pour restaurer l’intégrité et le prestige de la justice.
Dans un communiqué intitulé « Le Temps de Mettre Fin à la Rascaille Judiciaire est Venu », George souligne l’importance de restaurer la confiance du peuple dans le système judiciaire. Il exprime son optimisme quant à la capacité de la nouvelle Chief Justice à redonner à la justice son prestige d’antan, allant jusqu’à évoquer l’âge d’or des années 1950 à 1980, où les juges étaient respectés et craints pour leur impartialité.
Le constat amer de George sur ce qu’il qualifie de « rascaille judiciaire » est alarmant. Les décisions de certains juges, émettant des jugements contradictoires et parfois partisans, sapent la confiance du public dans l’institution judiciaire. L’érosion de cette confiance risque de compromettre la démocratie nigériane et de semer les graines de l’anarchie.
Il est primordial que la Chief Justice convoque une réunion du Conseil Judiciaire National (NJC) avec les juges des tribunaux d’Etat pour mettre fin aux incohérences et rétablir la confiance du public. George souligne l’urgence de cette démarche afin de garantir l’indépendance de la justice et d’éviter toute influence politique préjudiciable à un système démocratique sain.
En rappelant l’âge d’or de la justice nigériane, George évoque une époque où la partialité et la corruption étaient des notions étrangères aux juges. Aujourd’hui, le pays est confronté à des juges accusés d’être sous l’emprise de politiciens véreux, mettant ainsi en péril l’équité et la légitimité des décisions judiciaires.
George souligne également le danger des décisions judiciaires basées sur des « technicités » au détriment de la volonté du peuple. Le fait que quelques juges puissent influer sur les résultats des élections, annulant ainsi le choix de millions de citoyens, est une dérive inquiétante pour la démocratie.
Il est indéniable que le respect de l’institution judiciaire et la prééminence de la loi sont essentiels à l’avenir du Nigeria. Les juges doivent résister aux pressions politiques, maintenir leur impartialité et prendre des décisions équitables, indépendamment de toute considération partisane.
En conclusion, l’appel de l’ancien Vice-Président national du PDP à la Chief Justice du Nigeria est un rappel crucial de l’importance de restaurer la crédibilité de la justice pour préserver la démocratie et l’avenir du pays. Si des actions décisives ne sont pas prises pour mettre fin à la rascaille judiciaire, le Nigeria risque de sombrer dans le chaos et l’incertitude, compromettant ainsi les fondements mêmes de sa société démocratique.