La situation autour du jardin de Kinsuka, également connu sous le nom de CPA, à Kinshasa en République démocratique du Congo, est devenue le théâtre d’un conflit foncier délicat entre l’entreprise IMMOTEX, appartenant au groupe TEXAF, un chef coutumier de la région et un groupe de spoliateurs. Cette querelle foncière soulève des enjeux importants pour la communauté locale et mérite une attention particulière.
Selon les informations recueillies, le jardin de Kinsuka est au cœur de tensions entre IMMOTEX, représentée par le directeur général de Texaf à Kinshasa, Mr Jean Filippe Waterschoot, le chef coutumier Ricky Bahambula, et un groupe de spoliateurs qui ont érigé des constructions anarchiques sur le site. La ministre d’État en charge des Affaires foncières, Acacia Bandubola, s’est rendue sur place pour évaluer la situation et a constaté le non-respect des limites établies.
Face à cette situation complexe, la ministre a appelé les occupants spoliateurs à présenter les documents légaux justifiant leur présence sur les lieux, tout en les exhortant à se conformer à la loi. Le projet porté par IMMOTEX vise à transformer le jardin de Kinsuka en un ensemble résidentiel comprenant 1 500 logements, ainsi que des infrastructures commerciales, éducatives, sportives et de loisirs. Ce développement urbain est conçu pour favoriser le désenclavement du site grâce à la mise en place de la Rocade Nord-ouest, et promet la création de milliers d’emplois directs et indirects dans la région.
Cette affaire met en lumière les défis liés à la gestion foncière dans un contexte où les intérêts économiques et sociaux se confrontent aux enjeux de préservation des espaces verts, de respect des droits des communautés locales et de lutte contre la spoliation des terres. Il est essentiel que toutes les parties prenantes s’engagent dans un dialogue constructif et respectueux des lois en vigueur afin de trouver des solutions durables et équitables pour l’avenir du jardin de Kinsuka et de sa communauté environnante.
En définitive, ce conflit foncier soulève des questions cruciales sur la protection des terres, le respect des droits fonciers des populations locales et la nécessité de promouvoir un développement urbain inclusif et durable. Il appelle à une réflexion approfondie sur la manière dont les intérêts privés et publics peuvent coexister harmonieusement pour le bien-être de tous. Le jardin de Kinsuka devrait être l’occasion de mettre en place une approche collaborative et transparente pour garantir un avenir prospère et équilibré pour cette région emblématique de Kinshasa.