Fatshimetrie, 14 octobre 2024 – Une initiative constructive a vu le jour à Kananga, chef-lieu de la province de Kasaï Central en République démocratique du Congo. En effet, 25 enquêteurs œuvrant au sein du Service national des statistiques agricoles (SNSA) ont récemment bénéficié d’une formation intensive axée sur les techniques de suivi des ventes des denrées vivrières sur les marchés locaux.
L’objectif premier de cette formation était de renforcer les compétences des agents du SNSA dans la collecte des données relatives aux flux d’entrée et de sortie des produits agricoles vivriers sur les différents marchés de la ville de Kananga. À la suite de cet apprentissage, les enquêteurs sont désormais outillés pour repérer avec précision les entrepôts et dépôts disséminés à travers la ville.
Cette démarche prend tout son sens dans un contexte où la sortie clandestine des produits agricoles, notamment le maïs grain, constitue une problématique majeure. En effet, ce produit, pilier de l’alimentation dans la région de l’espace-Kasaï, est souvent sujet à des spéculations et des hausses de prix préjudiciables aux populations locales.
Les mesures prises à travers cette formation et la mission qui s’ensuit visent donc à contrer ces pratiques néfastes, à contribuer à la lutte contre l’insécurité alimentaire et à stabiliser les prix sur le marché de consommation. Le déploiement de cinq enquêteurs par marché public permettra ainsi de collecter des données fiables sur les mouvements d’entrée et de sortie des produits agricoles, en partenariat avec les administrateurs des marchés.
Ces informations seront cruciales pour les décideurs locaux, leur permettant de prendre des mesures appropriées pour soutenir les acteurs du secteur agricole et assurer une meilleure régulation des prix. En somme, cette initiative marque une avancée significative dans la gestion des flux commerciaux des denrées alimentaires à Kananga, contribuant ainsi à renforcer la sécurité alimentaire de la région.
En conclusion, la formation des enquêteurs du SNSA à Kananga démontre l’importance de la collecte de données précises pour une meilleure régulation des marchés agricoles. C’est un pas concret vers une gestion plus efficace des ressources alimentaires et un atout majeur dans la lutte contre les pratiques spéculatives préjudiciables aux consommateurs et aux producteurs locaux.