Dans l’actuelle scène politique de la République Démocratique du Congo, un nouvel enjeu semble émerger avec force : la volonté de réviser la constitution. C’est Augustin Kabuya, secrétaire général de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), qui, dans une note circulaire datée du 10 Octobre 2024, appelle à une mobilisation en faveur de cette révision constitutionnelle. Sous-jacente à cette initiative se profile une notion de modernisation et d’adaptation de la loi fondamentale aux réalités actuelles du pays.
La démarche d’Augustin Kabuya s’inspire des mots du regretté Étienne Tshisekedi, fondateur de l’UDPS, qui avait évoqué la nécessité d’adapter la constitution aux besoins du peuple congolais. C’est donc dans une volonté de respecter cet héritage politique que l’UDPS lance cette campagne de sensibilisation, incitant les membres du parti à s’investir activement dans ce processus.
Cependant, cette initiative soulève des questionnements au sein de l’Union sacrée de la nation, coalition au pouvoir. Les partis politiques membres, tels que l’UNC de Vital Kamerhe, l’AFDC/A de Modeste Bahati et le MLC de Jean-Pierre Bemba, se retrouvent face à un dilemme. En effet, la révision constitutionnelle proposée par l’UDPS pourrait impacter leurs ambitions personnelles, notamment en vue des élections présidentielles de 2028.
Le silence radio observé jusqu’à présent au sein de l’Union sacrée laisse planer le doute sur la position à adopter par ces partis politiques. Soutenir la révision constitutionnelle pourrait signifier une remise en question de leurs postes actuels au sein des institutions, créant ainsi des tensions au sein de la coalition présidentielle.
Le défi de la loyauté envers le président Félix Tshisekedi se retrouve alors fortement mis à l’épreuve. Alors que le deuxième mandat du Président en exercice ne fait que commencer, il est crucial pour ses alliés au sein de l’Union sacrée de maintenir une cohésion et une solidarité politique.
Il est indéniable que ce débat autour de la révision constitutionnelle en RDC est complexe et soulève des enjeux majeurs tant sur le plan politique que sur le plan institutionnel. La figure d’Augustin Kabuya, défendant cette idée avec ardeur, se trouve au cœur de cette tourmente politique, mettant en lumière les divergences et les intérêts en jeu au sein de la classe politique congolaise.
En définitive, la volonté de réviser la constitution en vigueur, initiée par l’UDPS, s’avère être un sujet de débat brûlant qui pourrait façonner l’avenir politique de la République Démocratique du Congo. Il appartient désormais aux différents acteurs politiques de prendre position et d’orienter le pays vers un chemin de progrès et de stabilité.