Tensions électorales à Benin City : L’inspection des matériaux électoraux suspendue suite à des allégations de manquements

Au cœur de Benin City, une atmosphère tendue et intrigante plane autour du bureau de la Commission électorale indépendante (INEC) suite à de graves allégations de manquements en matière de sécurité et d’intégrité électorale. Les informations faisant état de véhicules arborant des plaques gouvernementales, transportant du matériel électoral vers les locaux de l’INEC, ont suscité des vives réactions et retardé l’inspection des matériaux électoraux par les partis politiques locaux.

Le jeudi tant attendu pour cette inspection a été marqué par des tensions croissantes, notamment suite à des confrontations présumées entre les partisans du Parti démocratique populaire (PDP) et de l’All Progressives Congress (APC) à proximité du fleuve Ikpoba, à quelques kilomètres du bureau de l’INEC.

L’exercice d’inspection, initialement prévu pour débuter le mercredi précédent, a été reporté en raison de l’opposition de l’APC, réclamant que l’inspection débute avec le registre des électeurs selon une ordonnance judiciaire obtenue préalablement. Un consensus a finalement été atteint pour lancer l’inspection le jeudi.

Les choses ont pris une tournure dramatique lorsque l’inspection était sur le point de démarrer et que le président par intérim de l’APC, Emperor Jarrett Tenebe, a soulevé une pétition affirmant que des machines BIVAS et des registres électoraux avaient été introduits dans les locaux de l’INEC en provenance de la maison du gouvernement de l’État. L’APC a exigé que sa pétition soit examinée avant toute inspection des matériaux, provoquant ainsi un pourparler tendu avec les représentants du PDP qui souhaitaient poursuivre l’inspection.

Face à l’impasse entre les parties prenantes, la Commission électorale a alors décidé de suspendre sine die l’inspection des matériaux électoraux. Le conseiller juridique de l’APC, Barr. Victor Ohionsumua, a clairement affirmé que son parti ne participerait à l’inspection que lorsque sa pétition serait prise en considération.

Cette situation a suscité de vives réactions de la part du président de faction du Parti du travail (LP) à Edo, Comrade Kelly Ogbaloi, qui a souligné le caractère chaotique et non propice de l’environnement à l’INEC pour mener à bien l’inspection. Il a plaidé pour un environnement équitable et constructif dans lequel les partis politiques pourraient contester les résultats électoraux de manière transparente et acceptable pour tous les citoyens d’Edo.

Cette journée de tensions et de désaccords entre l’APC et le PDP met en lumière les enjeux cruciaux entourant la transparence électorale et la confiance dans le processus démocratique au Nigeria. La résolution de ces divergences et la garantie d’une inspection impartiale des matériaux électoraux sont essentielles pour assurer l’intégrité et la légitimité des élections à venir dans l’État d’Edo.