Fatshimetrie
Depuis le 19ème sommet de la Francophonie qui s’est tenu à Paris les 4 et 5 octobre derniers, les regards se tournent vers la succession de l’actuelle secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), la Rwandaise Louise Mushikiwabo. La République Démocratique du Congo (RDC), en tant que premier pays francophone par le nombre de locuteurs, aspire à jouer un rôle majeur dans le choix de la prochaine personnalité qui prendra les rênes de cette organisation internationale.
Le président Félix Tshisekedi, bien que n’ait pas assisté à la réunion en huis clos des chefs d’État et de gouvernement, aurait exprimé, à travers des discussions en coulisses, le désir de voir une figure congolaise succéder à Louise Mushikiwabo. Parmi les noms qui circulent pour cette potentielle succession, celui de Bestine Kazadi Ditabala revient avec insistance. Cette avocate, écrivaine et actuelle ministre déléguée en charge de la Coopération et Francophonie, a suivi une trajectoire remarquable au sein du gouvernement congolais.
Ayant occupé des postes importants auprès du président Tshisekedi et de l’OIF, Bestine Kazadi incarne une figure qui pourrait représenter la RDC au sein de l’OIF. Son expérience et ses compétences diplomatiques font d’elle une candidate potentielle pour ce poste prestigieux. Cependant, des considérations juridiques pourraient jouer en sa défaveur, notamment en raison de certains ajustements des conditions de candidature effectués par Louise Mushikiwabo.
Malgré ces enjeux, la RDC a pu capitaliser sur le sommet de la Francophonie, notamment grâce à l’adoption d’une résolution soutenant l’intégrité territoriale du pays et condamnant toute intervention militaire étrangère non autorisée. Cela a renforcé la position de la RDC au sein de l’OIF et a souligné l’importance de poursuivre les efforts diplomatiques dans l’espace francophone.
La nomination du prochain secrétaire général de l’OIF est un enjeu majeur pour la Francophonie et pour la RDC en particulier. Bestine Kazadi représente une possibilité intrigante pour ce poste, mais les jeux diplomatiques et les critères de sélection pourraient jouer en sa faveur ou en sa défaveur. En fin de compte, l’avenir de la Francophonie et le rôle de la RDC au sein de cette organisation dépendront de la décision prise lors du prochain sommet de la Francophonie au Cambodge.