Fatshimétrie, Kinshasa, 8 octobre 2024 – La capitale de la République démocratique du Congo, Kinshasa, a récemment été le théâtre d’une formation organisée par le Centre d’Action pour le Développement des Entreprises en Afrique (Cadea) en coopération avec la fondation allemande Hanns Seidel. L’objectif de cette séance était d’éclairer les entrepreneurs sur les différentes formes de sociétés commerciales existantes dans l’espace Ohada.
Au cours de cette session, les participants ont été guidés par un expert juridique, M. Emmanuel Kanyinda, qui a partagé son savoir sur les spécificités des sociétés commerciales régies par l’acte uniforme de l’Ohada. Il a souligné l’existence de cinq formes principales, dont la Société à Nom Collectif (SNC), la Société à Commandité Simple (SCS), les Sociétés à Responsabilité Limitée (SARL) et les Sociétés par Actions Simplifiées (SAS), ainsi que les Sociétés Anonymes (SA).
L’aspect le plus intrigant de cette formation a été le conseil avisé donné par M. Kanyinda aux entrepreneurs, les incitant à considérer particulièrement les SARL et les SAS pour leurs activités commerciales. En effet, ces deux formes offrent une protection du patrimoine personnel des entrepreneurs en cas de difficultés financières de l’entreprise, leur permettant ainsi de rebondir plus facilement après une éventuelle faillite.
L’intégration de la RDC dans l’espace Ohada depuis 2012 offre également des avantages considérables en termes de sécurité juridique et judiciaire pour les investisseurs. L’uniformisation du droit des affaires en Afrique francophone, combinée à l’existence d’une cour d’arbitrage pour régler les litiges commerciaux, renforce la confiance des acteurs économiques et favorise un climat des affaires propice au développement. Cette démarche s’inscrit dans une volonté plus large de dynamiser les économies africaines et de les rendre plus compétitives sur la scène internationale.
En conclusion, le travail du Cadea et de ses partenaires pour former les entrepreneurs congolais sur les aspects juridiques des sociétés commerciales dans l’espace Ohada apparaît comme une clé pour stimuler l’entrepreneuriat et favoriser la croissance économique du pays. La connaissance et la maîtrise de ces formes sociétales constituent un atout majeur pour les acteurs économiques locaux, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives pour le développement des affaires en République démocratique du Congo.