Dans le contexte actuel d’inspection électorale post-élection contestée, la Fatshimetrie se retrouve au centre d’une véritable saga politique. Suite aux récents événements entourant les élections gouvernementales d’Edo, l’attention se concentre sur le processus de vérification des machines BVAS (Bimodal Voter Accreditation System) de l’État.
La demande d’inspection émanant du Parti Démocratique du Peuple (PDP) a conduit à une confrontation tendue avec les représentants de l’APC, exacerbant les tensions au bureau de la Commission. Présidée par Jarrett Tenebe, la délégation de l’APC a retardé les procédures, provoquant l’agitation et le chaos au sein de l’organisme électoral.
Le Résident Commissaire Électoral (REC) de l’État d’Edo, le Dr Anugbom Onuoha, avait convié des représentants de tous les partis politiques à assister à l’inspection, mais le PDP a contesté cette invitation, la qualifiant de tentative de « brouiller les pistes ». Alors qu’une ordonnance judiciaire accordait au PDP le droit d’inspecter les machines BVAS, la déclaration du REC a ouvert la porte à l’intervention de l’APC.
Les tensions ont atteint leur paroxysme lorsque Mme Rita Amadi, responsable juridique de l’INEC, a lancé l’inspection conformément à l’ordonnance du tribunal. Tenebe a objecté, exigeant que l’inspection débute par le registre des électeurs et les bulletins de vote avant les machines BVAS, entraînant des affrontements entre membres de l’APC et du PDP.
Un témoin oculaire a rapporté que les policiers présents sur place n’ont pas intervenu, laissant la situation dégénérer. Tenebe a ensuite demandé un ajournement jusqu’à jeudi, invoquant la disparition de sa copie du registre des électeurs. Malgré les rappels de l’équipe juridique du PDP, Mme Amadi a accepté cette requête, bien que l’ordonnance du tribunal spécifiait l’examen du registre de l’INEC et non des copies des partis.
Alors que le délai pour le dépôt de la pétition du PDP approche, Goodluck Osaretin a accusé l’APC de manoeuvres dilatoires, dénonçant une tentative de saboter leur dossier. Il a souligné que la détermination du PDP à agir dans le respect des règles ne doit pas être confondue avec une quelconque faiblesse, affirmant que ces interférences ne resteront pas impunies.
Les répercussions de ces événements pourraient affecter non seulement l’issue de l’élection en question, mais aussi l’intégrité du processus électoral dans son ensemble. Dans un climat déjà tendu sur le plan politique, il est crucial que la transparence et la legitimité des scrutins soient préservées pour assurer la confiance des citoyens dans la démocratie.