« Fatshimetrie : À la découverte des normes de beauté extrêmement douloureuses à travers l’histoire
Les normes de beauté ont toujours évolué au fil du temps et ont souvent imposé aux individus des standards parfois extrêmement douloureux. Ainsi, à travers l’histoire, de nombreuses pratiques ont été adoptées pour répondre à ces normes, même si elles étaient cruelles et engendraient des souffrances physiques.
Dans le contexte médiéval européen, l’idéal de beauté était incarné par les hautes et vastes fronts, donnant aux femmes l’apparence d’œufs. Pour atteindre cet idéal, elles se livraient à des pratiques déconcertantes telles que s’arracher les cheveux pour dégager leur front, voire arracher méthodiquement leurs cils un par un. Cette quête de perfection est clairement une torture pour le corps et l’esprit.
En Chine impériale, les femmes pratiquaient le bandage des pieds, une coutume douloureuse visant à empêcher la croissance des pieds des jeunes filles pour obtenir de petits « pieds de lotus » considérés comme une marque de beauté. Ce processus, bien que destructeur pour les pieds et la santé des femmes, était considéré comme un symbole de statut social et de féminité.
Dans l’Égypte ancienne, les femmes s’arrachaient les poils du corps et des sourcils à l’aide de coquillages pour atteindre une apparence désirable et propre. L’absence de poils était associée à une meilleure hygiène, à la jeunesse et à la beauté. Cette pratique, similaire à l’épilation moderne, imposait une souffrance physique considérable.
À l’époque de la Renaissance en Europe, les femmes subissaient d’autres standards de beauté, privilégiant les formes voluptueuses et courbées. Pour atteindre cet idéal, elles portaient des corsets serrés et des jupons volumineux qui déformaient leur silhouette de manière permanente. Malgré les conséquences néfastes sur leur santé, être « bien en chair » était alors perçu comme le symbole de richesse et de fertilité.
Enfin, au XVIIIe siècle en Europe, certaines femmes usaient du plomb comme moyen de paraître pâle et de camoufler leurs imperfections cutanées. Les effets toxiques du plomb étaient bien connus, mais cela n’empêchait pas certains de continuer à l’utiliser pour des raisons esthétiques. Une telle obsession pour la beauté poussait même des femmes comme Maria Gunning, la comtesse de Coventry, à en faire usage jusqu’à son dernier souffle.
Ces normes de beauté imposées au fil de l’histoire témoignent de l’extrême cruauté que les individus étaient prêts à endurer pour correspondre à des idéaux esthétiques souvent irréalistes. Il est important de prendre du recul face à ces pratiques et de questionner les standards actuels qui continuent parfois à dicter nos perceptions de la beauté. Car la vraie beauté ne réside pas dans la souffrance physique, mais dans l’acceptation de soi et dans la diversité des apparences qui rendent chacun unique et spécial. »