Dans le monde politique nigérian, chaque mouvement et décision au sein des partis politiques peuvent avoir des répercussions majeures. Dernièrement, une demande de démission du président national du parti APC, Abdullahi Ganduje, a créé des remous au sein du parti, suscitant des débats intenses et alimentant les tensions préexistantes.
Le contexte de cette demande de démission est lié au non-respect présumé du principe de zonage du parti. En effet, le président du Forum APC du Centre-Nord, Zazzaga, a exprimé son désaccord avec la nomination de Ganduje à la présidence du parti, arguant que la zone géopolitique du Centre-Nord devait hériter de ce poste, au détriment de la région Nord-Ouest d’où provient Ganduje. Cette violation alléguée des statuts du parti et de la logique de zonage a été le principal argument avancé par Zazzaga pour réclamer la démission immédiate du président Ganduje.
Au-delà de la question du zonage, Zazzaga a également mis en avant l’impact négatif de la nomination de Ganduje sur l’unité et la cohésion du parti. Il a souligné que cette décision a engendré des tensions et des divisions au sein des rangs du parti, en particulier dans la région du Centre-Nord, compromettant ainsi les chances électorales de l’APC dans cette zone.
De plus, Zazzaga a évoqué le procès en cours de Ganduje pour corruption dans l’État de Kano, mettant en avant le risque que cela représente pour la crédibilité du parti si le président reste en poste. Selon lui, la démission de Ganduje serait non seulement nécessaire pour restaurer la démocratie interne du parti, mais aussi pour renforcer les chances de l’APC de remporter des élections futures.
Dans cette optique, Zazzaga a également envisagé la création d’un comité d’enquête pour évaluer la légitimité de la nomination de Ganduje, si ce dernier refusait de démissionner. Néanmoins, il a averti qu’en cas de non-respect de l’ultimatum, des mesures légales pourraient être prises pour résoudre le désaccord et rétablir l’intégrité du parti.
En définitive, cette demande de démission d’Abdullahi Ganduje par Zazzaga a soulevé des questions cruciales sur le respect des règles du parti, la démocratie interne et l’unité partisane. La manière dont cette situation sera gérée ne manquera pas d’avoir un impact significatif sur l’avenir politique de l’APC et sur le pays dans son ensemble.