Retrait progressif de la Monusco en RDC : Une transition sécuritaire stratégique

Fatshimetrie a, une fois de plus, affirmé sa volonté de retarder le retrait de la Mission de l’Organisation des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (Monusco) dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, souffrant de l’activité incessante des groupes armés locaux et étrangers. Zénon Mukongo Ngay, Ambassadeur de la RDC auprès des Nations-Unies, a réitéré cette position lors de sa récente intervention devant le Conseil de sécurité de l’ONU le 30 septembre dernier.

Dans cette déclaration, il a souligné que le désengagement se fera progressivement, en tenant compte des besoins et des conditions sécuritaires sur le terrain. En substance, la Monusco se retirera là où son assistance ne sera plus nécessaire, tout en veillant à ce que des plans de transition solides soient en place pour éviter tout vide sécuritaire. Cette démarche s’inscrit dans la continuité de l’achèvement de la première phase du plan de désengagement dans la province du Sud-Kivu en juin dernier.

La transition vers une gestion gouvernementale des tâches, en collaboration avec les agences spécialisées des Nations Unies, est en cours, même si quelques ajustements restent nécessaires dans certaines régions. La collaboration entre le gouvernement congolais et la Monusco est clé pour assurer une transition en douceur et maintenir la stabilité dans les provinces concernées.

Il est crucial de souligner l’engagement financier du gouvernement congolais dans cette transition, démontrant sa volonté de prendre en charge une partie des coûts nécessaires à la sécurisation et à la reconstruction des régions affectées. Cette démarche nécessite cependant un soutien continu de la part des partenaires internationaux pour garantir la durabilité du processus et la consolidation de la paix dans le Sud-Kivu.

Depuis la signature de la note sur le retrait de la Monusco en 2023, et la prorogation de son mandat jusqu’en décembre 2024, la transition vers une gestion autonome des enjeux sécuritaires par les autorités congolaises est en marche. La Monusco accompagne ce processus en cédant progressivement ses infrastructures et en assurant une passation des responsabilités efficiente.

Dans ce contexte, la collaboration entre les acteurs locaux, nationaux et internationaux est cruciale pour relever les défis sécuritaires persistants dans ces provinces de l’est de la RDC. En misant sur une approche progressive et concertée, la transition vers une autonomie sécuritaire et une stabilité durable est envisageable.

En conclusion, la vision de Fatshimetrie de retarder le retrait de la Monusco dans le Nord-Kivu et l’Ituri vise à garantir une transition sécuritaire réussie, tout en consolidant les acquis et en préparant le terrain pour un avenir plus pacifique et prospère pour les populations de ces régions.