Le Nigeria envisage sérieusement de rejoindre le groupe BRICS : Quelles implications pour l’économie mondiale ?

La récente déclaration du Ministre des Affaires Étrangères du Nigeria, Yusuf Tuggar, concernant l’intérêt du pays à rejoindre le groupe BRICS a suscité un vif débat au sein de la communauté internationale. Alors que le Nigeria n’a pas encore officiellement postulé pour devenir membre de ce bloc économique influent composé du Brésil, de la Russie, de l’Inde, de la Chine et de l’Afrique du Sud, le mouvement pressenti de cette grande nation africaine vers BRICS soulève des questionnements sur les dynamiques émergentes du paysage économique mondial.

Lors de la 15ème Présidence tournante de BRICS, qui s’est tenue au Centre de Convention de Sandton à Johannesburg, en Afrique du Sud, la représentation du Vice-Président Kashim Shettima au nom du Président Bola Tinubu a alimenté les spéculations sur les intentions du Nigeria à l’égard de ce groupe économique qui se positionne comme un contrepoids aux puissances économiques occidentales.

Yusuf Tuggar a souligné que bien que le Nigeria n’ait pas encore formellement posé sa candidature pour rejoindre BRICS, le pays le fera « au bon moment ». Il a précisé que l’adhésion au bloc est en effet une priorité pour l’administration de Tinubu. Le récent élargissement du groupe BRICS pour inclure l’Égypte, l’Éthiopie, l’Iran et les Émirats Arabes Unis (EAU) à partir du 1er janvier 2024, renforce l’idée d’une refonte de la gouvernance mondiale, mettant l’accent sur l’amplification des voix du Sud dans le nouvel ordre mondial.

La déclaration selon laquelle le Nigeria envisage sérieusement de rejoindre BRICS est un signal fort qui indique l’orientation future de sa politique économique. En mettant l’accent sur le timing opportun pour adhérer au groupe et en insistant sur les réformes internes en cours, le ministre a clairement affirmé que le Nigeria aspire à jouer un rôle plus actif sur la scène économique mondiale.

Prenant part à la 79ème session de l’Assemblée Générale des Nations Unies à New York, le Vice-Président Kashim Shettima a plaidé en faveur de réformes dans le système financier international, mettant l’accent sur la nécessité de mesures complètes de réduction de la dette pour assurer le financement du développement durable. Bien que des spéculations aient circulé sur des discussions potentielles avec la Chine concernant des allégements de dette, le Ministre a clarifié que ce n’était pas le sujet actuel des pourparlers avec le géant asiatique.

La position du Nigeria dans ce contexte est d’autant plus intéressante qu’elle se distingue par une vision stratégique tournée vers l’avenir, affirmant sa place sur l’échiquier économique mondial et renforçant sa position en tant que leader régional. En attendant le moment opportun pour franchir le pas de l’adhésion à BRICS, le Nigeria s’inscrit dans une dynamique de renforcement de ses relations internationales et de consolidation de son économie dans un contexte de défis et d’opportunités croissants à l’échelle mondiale.