Depuis des décennies, la question de la vaccination des animaux de compagnie, en particulier des chiens, contre la rage est au cœur des préoccupations des autorités sanitaires à travers le monde. À Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo, cette problématique a été récemment mise en lumière lors d’une journée de sensibilisation organisée dans la commune de N’djili.
Cette initiative, recommandée par les experts en santé animale, vise à protéger à la fois les animaux de compagnie et la population contre la rage, une maladie virale redoutable transmissible de l’animal à l’homme. Le médecin vétérinaire provincial de la ville, André Samba Wasilu, souligne l’importance de cette vaccination annuelle des chiens et autres animaux de compagnie pour prévenir la propagation de la rage.
L’obligation de vacciner les animaux de compagnie contre la rage répond à une disposition de l’arrêté du gouverneur de la ville datant de 2016. Cette mesure vise à instaurer une prise de conscience chez les propriétaires d’animaux de compagnie sur l’importance de la vaccination et les conséquences de la négligence en la matière.
La commune de N’djili a été choisie pour cette campagne de sensibilisation en raison des cas de rage canine régulièrement signalés dans la région. Le Dr Wasilu met en avant le rôle crucial des autorités locales pour garantir le respect de cette mesure et assurer la sécurité publique.
Cependant, des défis subsistent, notamment en termes de moyens financiers pour organiser des campagnes de vaccination à grande échelle. Le médecin vétérinaire provincial en appelle donc à un soutien accru des pouvoirs publics pour intensifier la lutte contre la rage et protéger la population contre cette maladie potentiellement mortelle.
Dans le cadre de la journée mondiale de lutte contre la rage, plusieurs activités ont été planifiées, notamment l’évaluation du plan national de lutte contre la rage, la sensibilisation de la population et la vaccination symbolique des animaux dans la commune de N’djili. Cette mobilisation a permis à des organisations telles que la Croix-Rouge, Afrohum et la FAO d’appuyer les efforts locaux en matière de santé animale.
Il est essentiel de souligner que la lutte contre la rage ne se limite pas à une journée de sensibilisation annuelle, mais doit être constante et régulière. Les propriétaires d’animaux de compagnie sont invités à prendre leurs responsabilités en faisant vacciner leurs animaux tous les ans, contribuant ainsi à la prévention de la rage et à la protection de la santé publique.
En conclusion, la vaccination des chiens et autres animaux de compagnie contre la rage est un enjeu majeur de santé publique à Kinshasa et dans le monde entier. Il est primordial de renforcer les actions de sensibilisation, de vaccination et de suivi pour prévenir la propagation de cette maladie mortelle et garantir la sécurité de tous.