Fatshimetrie, 27 septembre 2024 – L’importance de renforcer l’information et l’éducation pour lutter efficacement contre la drépanocytose a été au cœur des recommandations émises lors de la clôture de l’atelier Multi pays qui s’est tenu à Kinshasa du 23 au 27 septembre 2024. Cet événement a réuni des acteurs engagés dans la lutte contre cette maladie, notamment le projet Drep.Acci de Sanru/Asbl, dont le responsable, M. Pisthiou Lukisa, a souligné la nécessité de mettre en place des séances d’écoute et d’éducation thérapeutique pour sensibiliser et informer la population.
Au-delà de l’aspect éducatif, il a également été recommandé de faire un bilan trimestriel des enfants drépanocytaires et de garantir l’accès aux médicaments nécessaires pour leur prise en charge. Les participants ont également plaidé en faveur de l’intégration des ministères de la Santé des pays concernés dans le processus d’actualisation des plans stratégiques, ainsi que pour une harmonisation des activités communautaires et des protocoles de prise en charge des patients.
Une avancée significative a été notée avec l’élaboration d’un nouveau plan stratégique dans trois pays membres, à savoir la Côte d’Ivoire, le Cameroun et la République centrafricaine. Depuis le lancement du projet en octobre 2022, pas moins de 66 187 nouveau-nés ont été dépistés dans les quatre pays participants, soit 67% de l’objectif fixé. Sur ce total, 1 195 enfants ont été diagnostiqués drépanocytaires, dont 737 en République démocratique du Congo.
Ces enfants bénéficieront d’une prise en charge médicale adaptée, comprenant des visites à domicile et des séances d’écoute pour les accompagner tout au long de leur traitement. La Fondation Pierre Fabre a également annoncé son soutien financier pour la mise en œuvre du plan stratégique, en collaboration avec l’Agence française de développement, afin d’appuyer le ministère de la Santé dans cette démarche essentielle.
L’objectif ultime de ces actions est d’aider l’État congolais à financer le dépistage systématique de la drépanocytose et à garantir l’accès aux médicaments et aux vaccins nécessaires pour une prise en charge optimale des patients. Cet atelier multi-pays, réunissant la Côte d’Ivoire, la République centrafricaine, le Cameroun et la RDC, a permis de consolider les efforts régionaux dans la lutte contre cette maladie génétique.
En conclusion, l’information et l’éducation demeurent des leviers essentiels dans la lutte contre la drépanocytose, et leur renforcement constitue un enjeu majeur pour améliorer la prise en charge des patients et sensibiliser la population à cette problématique de santé publique.