Kinshasa, 27 septembre 2024 (Fatshimétrie) – Au cœur des débats à l’Ecole de hautes études politiques et juridiques (EHEPJ) de Kinshasa, la question de la démocratie post-bipolarité en Afrique a été abordée de manière approfondie. Cet atelier, organisé en marge de la Journée internationale de la démocratie, a été l’occasion pour les intervenants de souligner l’importance de repenser le modèle démocratique pour le rendre plus adapté à la réalité africaine.
Le président de l’EHEPJ, Guelord Manzita, a souligné que le contexte politique de la République démocratique du Congo et de l’Afrique en général nécessite une analyse approfondie quant à la gestion de la démocratie post-bipolarité. Il a mis en avant la signification profonde de la démocratie en tant que modèle de régime visant à servir l’intérêt général et à garantir l’épanouissement des nations.
Par ailleurs, le président de la Commission nationale des droits humains (CNDH), M. Paul Safu, a mis en lumière l’interconnexion essentielle entre les notions de démocratie, de droits humains et de justice. Selon lui, ces concepts sont les piliers sur lesquels doit s’appuyer tout système démocratique pour être pleinement fonctionnel et respectueux des individus.
De son côté, le directeur de l’EHEPJ, M. Dieudonné Kishi Kazadi, a plaidé en faveur d’une réforme profonde visant à enraciner la démocratie dans la culture, la société et les traditions africaines. Il a souligné que pour que la démocratie puisse réellement s’épanouir en Afrique, il est essentiel de la relier étroitement à ces différentes dimensions.
La question de la participation des femmes dans la vie politique et démocratique a également été abordée lors de cet atelier, soulignée par la présidente de la Dynamique nationale des femmes candidates (Dynafec), Mme. Josianne Kalunda. Elle a mis en avant l’importance de garantir une présence significative et active des femmes dans les instances de décision et de gouvernance.
L’Ecole de hautes études politiques et juridiques (EHEPJ) apparaît ainsi comme un acteur majeur de la réflexion et de la formation en matière de démocratie et de droits en République démocratique du Congo. Son engagement en faveur de l’excellence académique et professionnelle témoigne de la volonté de former des professionnels compétents capables d’insuffler un vent de renouveau démocratique en Afrique.
En conclusion, cet atelier a permis d’ouvrir des perspectives prometteuses quant à l’avenir de la démocratie en Afrique post-bipolaire. En replaçant la démocratie au cœur des valeurs africaines et en favorisant une participation inclusive de l’ensemble des citoyens, il s’agit de construire un modèle démocratique propre à répondre aux enjeux d’une société en mouvement constant.