Fatshimétrie : le drame des déplacés de Lushagala

Fatshimétrie : le drame des déplacés de Lushagala

La tragédie s’est abattue une fois de plus sur les déplacés du camp de Lushagala, en République Démocratique du Congo. En cette journée funeste du jeudi 26 septembre, au moins trois personnes ont trouvé la mort et une vingtaine d’autres ont été blessées lors d’affrontements violents opposant les Forces armées de la RDC (FARDC) aux combattants Wazalendo et aux Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR).

Les témoignages locaux racontent l’horreur vécue par les habitants du camp et des régions avoisinantes. Une atmosphère d’accalmie fragile règne désormais sur les camps de déplacés de Mugunga et sur les collines de Rusayu, dans la province du Nord-Kivu. Pourtant, le bilan humain est lourd, avec des pertes parmi les civils et les combattants Wazalendo, ainsi qu’un nombre important de blessés.

Les affrontements se sont déroulés aux abords des sites de déplacés de Rusayu, Baraka et Samsam, plongeant la région dans un climat de terreur. Les victimes ont été évacuées vers l’hôpital CBECA Ndosho à Goma, où l’on déplore le décès d’une fillette de six ans, victime innocente de cette tragédie.

Face à cette violence aveugle, de nombreux déplacés ont pris la fuite, cherchant refuge dans les villes voisines de Minova, Sake et Goma. Les combats entre les FARDC, les Wazalendo et les FDLR ont débuté mardi dernier à Sake, pour se propager ensuite à Shove, et atteindre leur paroxysme ce jeudi à Rusayu, dans le parc des Virunga, territoire de Nyiragongo.

Malgré l’ampleur de ces affrontements, les raisons qui les ont déclenchés demeurent encore floues. Les autorités militaires n’ont pas encore communiqué de manière officielle sur les événements, laissant la population dans l’incertitude et la peur.

En cette période sombre, la communauté internationale se doit de rester vigilante et de prendre des mesures concrètes pour mettre fin à la violence qui ravage la RDC et sa population déjà meurtrie. Les déplacés de Lushagala méritent d’être protégés et soutenus dans cette épreuve insoutenable, et leur histoire ne doit pas être oubliée dans le tumulte de l’actualité mouvementée de notre monde.