Appel urgent des chefs traditionnels du Sud-Est pour la libération de Mazi Nnamdi Kanu

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Lors du récent sommet des autorités traditionnelles du Sud-Est réuni à Umuahia, un appel poignant a été lancé en faveur de la libération de Mazi Nnamdi Kanu, leader de l’Indigenous People of Biafra (IPOB). Les souverains ont souligné que sa détention était une source majeure de tensions dans la région, appelant à une solution politique pour restaurer la paix. Le président du Conseil des Chefs Traditionnels de l’Etat d’Abia, Sa Majesté Eze Linus Nto Mbah, a spécifiquement sollicité l’intervention du Président Bola Ahmed Tinubu pour obtenir la libération de Kanu, arguant que cela contribuerait à identifier les individus impliqués dans les actes de violence et à mettre fin à la pratique préjudiciable du « sit-at-home ».

Les monarques ont critiqué l’élite politique igbo pour le manque de respect du gouvernement fédéral envers les chefs traditionnels, exhortant les gouverneurs du Sud-Est à traiter les souverains avec dignité afin de gagner le respect des autorités centrales.

Le président du Conseil des Chefs Traditionnels du Sud-Est, Sa Majesté Eze EC Okeke, s’est montré préoccupé par l’insécurité croissante et a exprimé sa volonté de coopérer avec les gouverneurs et les agences de sécurité pour rétablir la paix dans la région.

Le gouverneur Alex Otti a souligné la responsabilité collective quant à la sécurité et a salué la décision des monarques d’avoir choisi Abia comme lieu de ce sommet. Il a réaffirmé son engagement à renforcer la sécurité de l’Etat, définissant le leadership comme une forme de gestion et plaidant en faveur de dirigeants responsables.

Les dignitaires présents comprenaient notamment l’Obi d’Onitsha, Sa Majesté Igwe Alfred Achebe, et les Présidents des Conseils des Chefs d’Etat d’Enugu et d’Ebonyi, Sa Majesté Igwe Samuel Asadu et Sa Majesté Igwe Charles Nguma. La réunion s’est conclue par une session à huis clos.

Ce rassemblement fait suite à d’autres initiatives visant à s’attaquer à l’insécurité dans le Sud-Est, tel qu’un sommet précédent tenu à Owerri, dans l’Etat d’Imo, où les gouverneurs et les parties prenantes s’étaient unis pour aborder cette problématique.

Les chefs traditionnels et les leaders religieux ont mis en cause la présidence et les gouverneurs pour l’aggravation de l’insécurité, leur reprochant de refuser le dialogue.

Le Conseil des Chefs Traditionnels du Sud-Est a lancé un appel à la libération de Nnamdi Kanu pour apaiser les tensions dans la région, soulignant l’importance cruciale de cette problématique.