Fatshimetrie, Kinshasa, 4 octobre 2024 – La promotion d’une culture cinématographique en République démocratique du Congo (RDC) est un enjeu majeur pour la préservation de l’éducation des jeunes congolais. C’est ce qu’a souligné Rabbi Kabamba wa Kabamba, une figure emblématique du cinéma congolais, lors d’une récente interview avec Fatshimetrie. Pour lui, investir dans le cinéma africain et local permet de transmettre des valeurs éducatives essentielles à la jeunesse, qui constitue le futur de notre pays.
Le cinéma, selon Kabamba, joue un rôle crucial dans l’éducation des enfants, en leur offrant des messages constructifs et enrichissants. Il insiste sur l’importance de veiller à ce que les films diffusés soient porteurs de leçons positives, capables de nourrir l’esprit des jeunes générations. En effet, le cinéma pur est un vecteur d’apprentissage et de sensibilisation, à condition que les contenus proposés soient soigneusement sélectionnés pour leur valeur éducative.
L’artiste congolais met en garde contre les effets néfastes de contenus inappropriés diffusés à travers les réseaux sociaux, qui peuvent conduire à des dérives chez les adolescents. Il souligne ainsi la responsabilité des acteurs du secteur cinématographique à proposer des productions de qualité et véhiculant des messages positifs. Malheureusement, Kabamba déplore le manque de soutien dont souffrent les professionnels du cinéma en RDC, comparé à d’autres branches artistiques telles que la musique.
Dans un contexte où la valorisation du cinéma demeure insuffisante, Kabamba en appelle aux autorités pour soutenir et promouvoir l’industrie cinématographique congolaise. Il considère que le cinéma pur est un véritable atout pour préserver et transmettre la richesse de notre culture aux futures générations. À travers ses films, tels que « Bingo » et « Le pire cauchemar », Kabamba s’engage à sensibiliser le public sur des thématiques profondes, comme en témoigne son prochain projet « Blessures », qui explore les émotions et les relations sociales de manière saisissante.
En conclusion, l’appel de Rabbi Kabamba wa Kabamba pour une culture cinématographique éducative et valorisante résonne comme une invitation à repenser notre approche du cinéma en tant que vecteur de transmission culturelle et éducative en RDC. Il est essentiel d’investir dans la promotion de contenus cinématographiques de qualité, véhiculant des messages constructifs et reflétant la diversité de notre patrimoine culturel, pour éduquer et inspirer les générations futures à travers l’écran argenté.
*Auteur Fred Kapinga, Fatshimetrie*