La situation actuelle au Nigeria est des plus préoccupantes, alors que la pénurie de carburant fait rage dans tout le pays, impactant directement la population qui se retrouve à payer des prix exorbitants pour un carburant devenu un produit de luxe. Cette crise découle d’une rupture d’approvisionnement provoquée par l’incapacité de la Nigerian National Petroleum Company (NNPCL) à honorer ses engagements envers les marchands de pétrole internationaux, plongeant ainsi le pays dans une situation de pénurie prolongée.
Face à cette crise, la NNPCL a décidé d’augmenter le prix à la pompe du carburant, passant de 650 à près de 900 nairas, dans l’espoir de relancer l’approvisionnement et de mettre fin aux longues files d’attente devant les stations-service à travers le pays. Cependant, cette décision a été vivement critiquée, notamment par les partis de l’opposition et les syndicats qui ont dénoncé la décision du président Bola Tinubu de mettre fin au régime de subvention du carburant.
Cette mesure impopulaire a suscité de vives réactions, entraînant des manifestations et des protestations à travers le pays. De son côté, le candidat à la présidence Adebayo, du Social Democratic Party (SDP), a prédit que les prix du carburant continueraient d’augmenter, soulignant que la hausse des prix était inévitable et que le gouvernement était déterminé à laisser les forces du marché dicter les prix.
Il a également pointé du doigt l’utilisation par le président Tinubu de la NNPCL pour maintenir artificiellement les prix bas, soulignant que cette approche n’était pas viable à long terme en raison des difficultés financières et de l’endettement croissant de la compagnie pétrolière nationale. Selon lui, la suppression de la subvention était une mesure mal réfléchie, mal exécutée, et dont les conséquences se font désormais durement ressentir par la population.
Cette crise de pénurie de carburant au Nigeria met donc en lumière les défis auxquels est confronté le pays en matière d’approvisionnement énergétique, et soulève des questions cruciales sur la gestion des ressources et des politiques énergétiques. La population se retrouve prise en otage dans un jeu politique et financier qui la pénalise directement, mettant en lumière l’urgence d’une réforme en profondeur du secteur de l’énergie pour assurer une approvisionnement stable et abordable pour tous les Nigérians.