Fatshimetrie : Des tensions persistent à l’Université des Sciences de l’Information et de la Communication
La situation à l’Université des Sciences de l’Information et de la Communication (Unisic), anciennement connue sous le nom d’Ifasic, continue d’être sous les projecteurs en raison des récentes tensions entre le comité de gestion de l’université et l’Association des professeurs de l’Unisic (Apusic). Les désaccords récemment exprimés par l’Apusic mettent en lumière un climat de méfiance et d’indignation au sein de cette institution académique.
Dans un communiqué officiel publié le 9 septembre 2024, l’Apusic a vivement réagi au revirement supposé du comité de gestion de l’Unisic, accusé de ne pas respecter les engagements pris lors d’une réunion de conciliation tenue fin août. Ces engagements portaient notamment sur l’annulation de recrutements contestés et le report des inscriptions pour le 3e cycle en raison de possibles irrégularités académiques.
L’Apusic dénonce non seulement ce désaveu du comité de gestion, perçu comme une rupture de confiance, mais souligne également un manque de considération envers les membres présents lors de la réunion de conciliation et envers les principes académiques fondamentaux défendus par l’association des professeurs.
Cette escalade des tensions intervient dans un contexte où l’intersyndicale de l’Unisic avait déjà publiquement remis en cause le comité de gestion, réclamant des mesures plus drastiques pour pallier ce qu’ils qualifiaient de mauvaise gestion et de détérioration des conditions de travail au sein de l’université.
Face à cette situation délicate, l’Apusic en appelle à l’intervention de la ministre de tutelle pour rappeler au comité de gestion ses responsabilités et l’importance de respecter les règles académiques en vigueur. Cette démarche vise à éviter la confusion et le désordre qui pourraient compromettre le bon déroulement de l’année académique et impacter négativement la communauté universitaire ainsi que la jeunesse congolaise.
Les enjeux sont de taille pour l’Unisic qui, en tant qu’institution d’enseignement supérieur, se doit de préserver un climat serein et propice à l’épanouissement académique de ses étudiants et de ses membres. Les divergences actuelles soulignent la nécessité d’un dialogue constructif et d’une gestion transparente pour surmonter les obstacles et renouer avec la confiance au sein de la communauté universitaire.
En conclusion, les tensions persistantes à l’Unisic mettent en lumière des questions cruciales relatives à la gouvernance académique et à la préservation des normes éthiques et pédagogiques au sein de l’institution. Il est impératif que toutes les parties prenantes s’engagent dans un dialogue ouvert et constructif afin de trouver des solutions durables et préserver l’intégrité et la réputation de l’université.
Ce contexte soulève également des préoccupations plus larges quant à la gestion des établissements d’enseignement supérieur en République Démocratique du Congo et met en exergue la nécessité d’une supervision adéquate et d’une gouvernance exemplaire pour garantir un enseignement de qualité et un environnement propice à la réussite académique des étudiants.