Fatshimetrie a le privilège de rendre hommage à l’un des plus grands poètes et écrivains engagés d’Afrique du Sud, James Matthews, décédé à l’âge de 95 ans. Précurseur de la poésie de la Conscience Noire, Matthews a consacré sa vie à la lutte contre l’apartheid en utilisant sa plume comme une arme puissante pour donner voix aux opprimés.
Président Cyril Ramaphosa a souligné l’impact indéniable de James Matthews dans la conscience collective, rappelant son style unique alliant rage et élégance pour décrire les luttes des plus démunis. Son legs littéraire restera un témoignage poignant de son engagement sans faille pour la liberté et la justice.
Né dans le quartier de District Six, Matthews a grandi sans bibliothèque, mais son talent inné a été rapidement reconnu par une enseignante qui a vu en lui un écrivain en herbe. Son passage au Cape Times lui a offert la possibilité d’explorer la littérature, façonnant ainsi sa carrière d’écrivain prolifique.
Son recueil de poésie « Cry Rage », publié en 1972, fut interdit par le gouvernement de l’apartheid, soulignant l’impact radical de ses mots. En dépit des persécutions et des emprisonnements, Matthews n’a jamais cessé de se battre pour la liberté d’expression et la dignité humaine.
Au fil des ans, il a publié neuf recueils de poésie, des nouvelles et un roman, laissant derrière lui un héritage littéraire inestimable qui continuera d’inspirer les générations futures. Membre fondateur du Congrès des écrivains sud-africains, Matthews a été un pilier de la scène littéraire engagée de son pays.
Son engagement a été reconnu par le gouvernement sud-africain qui lui a décerné l’ordre national de l’Ikamanga en 2004, soulignant ainsi son rôle crucial dans la lutte pour la liberté et l’égalité en Afrique du Sud.
James Matthews restera à jamais dans nos mémoires comme un combattant passionné de la liberté, un poète magnifique et un écrivain engagé dont la voix résonnera encore longtemps dans les cœurs de ceux qui luttent pour un monde plus juste et solidaire.