**Fatshimetrie : Liberté retrouvée pour deux compagnons de Seth Kikuni**
En ce jour du 5 septembre 2024, la lumière semble enfin percer l’obscurité qui entourait la détention de Roger Lubambula et Gabriel Musafiri, compagnons de l’opposant congolais Seth Kikuni. L’Agence nationale des renseignements (ANR) a décidé de les libérer, mettant ainsi fin à quelques jours d’incertitude et d’inquiétude pour leurs proches.
Cependant, malgré cette libération, Seth Kikuni, ancien candidat à la présidence de la République en 2018 et 2023, demeure derrière les barreaux, privé de tout contact avec sa famille et ses avocats. Les demandes répétées de son épouse pour le rencontrer ont jusqu’à présent été ignorées, laissant planer un doute sur le respect de ses droits et libertés fondamentales.
Le collectif d’avocats de Seth Kikuni, représenté par Maître Ramazani Shabani, continue de réclamer sa libération immédiate et le respect de ses droits. La famille, soutenue par de nombreux partis politiques et mouvements de la société civile, insiste sur l’importance de garantir un traitement équitable à tous les acteurs de l’opposition, des activistes de la société civile et des journalistes.
Le contexte politique tumultueux dans lequel s’inscrit cette affaire ne fait que renforcer les interrogations et les inquiétudes. Lors de la campagne électorale précédente, Seth Kikuni s’était positionné aux côtés de Moïse Katumbi, président d’Ensemble pour le changement, aux côtés de personnalités telles que Delly Sessanga, Matata Ponyo, Franck Diongo et Jean-Claude Mvuemba. Cette alliance pourrait-elle être à l’origine des ennuis actuels de l’opposant congolais ? Les questions restent en suspens.
Dans un pays où la liberté d’expression et d’opinion est souvent mise à mal, l’affaire de Seth Kikuni et de ses compagnons met en évidence les défis auxquels sont confrontés ceux qui osent s’opposer au régime en place. La situation de ces hommes ne doit pas être traitée à la légère, car elle interroge les fondements mêmes de la démocratie et de l’État de droit en République Démocratique du Congo.
En attendant que la lumière soit faite sur cette affaire, restons vigilants et exigeons le respect des droits de chacun, quelle que soit sa position politique. La liberté retrouvée pour Roger Lubambula et Gabriel Musafiri est un premier pas vers la justice, mais le chemin à parcourir est encore long pour garantir un avenir démocratique et transparent pour tous les citoyens congolais.