L’incident tragique survenu au sein de la prison centrale de Makala en République Démocratique du Congo a provoqué une vague de choc et d’indignation parmi les citoyens et les défenseurs des droits de l’homme. Les familles des détenus décédés lors de ce qu’on a qualifié de tentative d’évasion demandent des réponses et réclament justice, tandis que les activistes dénoncent les conditions inhumaines dans les prisons surpeuplées du pays.
Les autorités ont rapporté que 129 personnes ont perdu la vie, certaines abattues par des gardes et des soldats, d’autres décédées dans une bousculade en tentant de s’échapper de la prison. Le Ministre de la Justice a qualifié l’événement de « sabotage prémédité » et a promis une « réponse sévère ». Cependant, des groupes de défense des droits de l’homme et l’opposition réclament une enquête indépendante, accusant le gouvernement d’avoir fait un usage excessif de la force et de dissimuler le véritable bilan des décès.
Une mère pleure la perte de son fils, Everixk Nzeu, un jeune homme de 25 ans décédé lors de la tragédie. Arrêté il y a deux mois sans procès ni condamnation, il laisse derrière lui une fille de 8 ans. Sa famille, incapable de voir son corps et de recevoir des explications, implore les autorités congolaises pour que justice soit rendue.
Les témoignages des résidents locaux soulignent les tirs et les scènes chaotiques qui ont marqué la tentative d’évasion. Des rapports font état de violences et d’abus commis sur des détenus, mettant en lumière les conditions inhumaines dans lesquelles vivent les prisonniers de Makala, une prison conçue pour 1 500 détenus mais accueillant plus de 12 000 personnes. Amnesty International souligne le surpeuplement et la situation précaire des prisons congolaises, où la plupart des détenus attendent encore leur procès.
Face à ces circonstances alarmantes, la société civile et l’opposition appellent à des mesures urgentes pour garantir le respect des droits de l’homme et lutter contre la surpopulation carcérale. Une transparence totale et une enquête approfondie sont essentielles pour établir la responsabilité de chacun et garantir que de telles tragédies ne se reproduisent pas dans l’avenir. La communauté internationale doit également intensifier sa pression sur les autorités congolaises pour garantir la protection des droits des prisonniers et lutter contre l’impunité.
Cet événement tragique à la prison de Makala doit servir de prise de conscience pour réformer en profondeur le système carcéral congolais et garantir que chaque individu, quel que soit son statut, bénéficie d’un traitement digne et respectueux de ses droits fondamentaux.