Fatshimétrie, 4 septembre 2024
Après des mois d’attente et d’incertitude, une lueur d’espoir brille enfin pour les victimes de la guerre de six jours à Kisangani. Le processus d’indemnisation individuelle, longtemps retardé, semble enfin sur le point de reprendre, offrant ainsi un soulagement tant attendu pour ceux qui ont souffert des conséquences de ce conflit dévastateur.
C’est avec un mélange de soulagement et d’espoir que les habitants de Kisangani ont accueilli l’annonce récente du lancement imminent de l’indemnisation individuelle des victimes de la guerre. Chançard Bolukola Osony, coordonnateur intérimaire du Fonds spécial de réparation et d’indemnisation des victimes des activités illicites de l’Ouganda en République démocratique du Congo (Frivao), a déclaré que les procédures administratives touchent à leur fin et que les premiers paiements devraient être effectués d’ici la fin de la semaine.
Cette indemnisation forfaitaire, d’un montant de 2 000 dollars américains, vise à compenser les 115 victimes immédiates, dont 14 ont déjà leurs dossiers complets et prêts à être traités. Les 101 autres victimes, qui ont déjà reçu une partie de leur indemnisation sous l’administration précédente, verront leur paiement complété pour atteindre le montant fixé.
La décision d’opter pour un montant forfaitaire vise à garantir l’équilibre et la stabilité du processus tout en évitant les disparités dans les paiements. Cela représente également une avancée importante pour les victimes qui attendent depuis trop longtemps une réparation pour les torts qui leur ont été infligés.
Malgré cette avancée positive, il reste encore un long chemin à parcourir. Avec plus de 13 000 victimes potentielles en attente d’indemnisation, il est crucial que le processus se déroule de manière transparente et efficace. Une commission ad-hoc devrait être mise en place pour vérifier et valider les dossiers des victimes déjà certifiées, tandis que les autres dossiers devront être examinés avec attention pour garantir la conformité et l’équité des paiements.
Dans cette période d’incertitude et de vulnérabilité, il est essentiel que les autorités restent engagées à fournir une réponse adéquate aux victimes de la guerre, en veillant à ce que justice soit rendue et que ceux qui ont souffert obtiennent enfin réparation.
En définitive, la relance de l’indemnisation individuelle des victimes de la guerre à Kisangani représente un pas crucial vers la guérison et la réparation des blessures causées par ce conflit dévastateur. Espérons que cette initiative marque le début d’un processus de reconstruction et de réconciliation pour la communauté de Kisangani, qui a tant souffert des effets de la guerre.