Crise de pénurie de carburant au Nigeria : Quand les files d’attente deviennent le quotidien

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La situation actuelle au Nigeria est une fois de plus marquée par une crise de pénurie de carburant et une hausse spectaculaire des prix de l’essence, plongeant la population dans une frustration croissante.

Malgré sa position de l’un des principaux producteurs mondiaux de pétrole, le Nigeria dépend des produits pétroliers importés par la compagnie pétrolière nationale, à la capacité de raffinage limitée.

Les stations-service appartenant à la Nigerian National Petroleum Corporation (NNPC) proposent le carburant le moins cher en comparaison avec les opérateurs privés. Lorsque la NNPC augmente ses prix, les garages indépendants en font de même.

Actuellement, les gens font la queue pendant des heures pour obtenir de l’essence et doivent s’attendre à payer entre 0,56 dollar le litre dans les stations NNPC et 0,74 dollar ou plus ailleurs.

La compagnie pétrolière attribue ses difficultés d’approvisionnement en carburant à ce qu’elle décrit comme une « pression financière » conjuguée à la hausse des prix mondiaux.

Cette déclaration intervient après que la NNPC ait déclaré un bénéfice record d’environ 2 milliards de dollars le mois dernier et nié initialement sa lourde dette.

En plus de l’utilisation pour les véhicules, la plupart des ménages nigérians dépendent également de l’essence et du diesel pour alimenter leurs générateurs, car l’approvisionnement en électricité public est peu fiable.

Ainsi, les semaines de pénurie de carburant accentuent la crise du coût de la vie, alors que les réformes gouvernementales visant à mettre fin aux subventions sur les carburants et à libérer la monnaie ont entraîné une hausse de l’inflation pour les ménages déjà en difficulté.

Dans ce contexte, les images de longues files d’attente aux stations-service illustrent la réalité difficile à laquelle la population nigériane est confrontée, avec des conséquences majeures sur leur quotidien et leur bien-être économique.