Le rejet du projet de révision constitutionnelle au Sénégal souligne les divisions politiques et les enjeux démocratiques

Fatshimétrie, 01 septembre 2024 – En cette journée marquante, la Commission des lois du Sénégal a pris une décision qui soulève de vives réactions au sein de la nation. En effet, le projet de révision de la Constitution proposé par le président Bassirou Diomaye Faye a été rejeté par ladite commission, provoquant ainsi des remous au sein de la classe politique et de la population sénégalaise.

Lors d’une déclaration officielle, Moussa Diakhate, président de la commission des lois, de la décentralisation, du travail et des droits humains, a qualifié ce rejet de résultat d’une précipitation manifeste. Il a souligné que le gouvernement en place avait annoncé auparavant son refus de présenter sa déclaration de politique générale en raison de lacunes dans le règlement intérieur de l’Assemblée nationale. Dans ce contexte, il a soulevé la question de la logique derrière une telle précipitation à proposer une révision constitutionnelle sans prendre en compte les préalables nécessaires.

Le vote au sein de la commission des lois s’est soldé par 16 voix contre le projet de révision et 14 voix en sa faveur. Cette dynamique souligne les divisions au sein de la classe politique sénégalaise et la complexité des enjeux politiques actuels.

Le projet de révision constitutionnelle du président Bassirou Diomaye Faye visait à supprimer le Haut conseil des collectivités territoriales (HCCT) et le Conseil économique, social et environnemental. Cette proposition a suscité des débats intenses au sein de l’opposition et de la société civile, mettant en lumière les divergences d’opinions quant à la pertinence et à l’opportunité d’une telle réforme.

Alors que les députés sont convoqués en séance plénière pour se prononcer sur le projet de révision, il est clair que le gouvernement en place fait face à une opposition majoritaire à la chambre basse, ce qui rend incertain le succès de cette initiative. La coalition Benno Bokk Yakaar, menée par l’ancien président Macky Sall désormais dans l’opposition, détient une forte influence qui complique la tâche du président en exercice.

En conclusion, la décision de la Commission des lois du Sénégal de rejeter le projet de révision constitutionnelle met en lumière les tensions et les divisions qui caractérisent la scène politique actuelle. Cette décision souligne l’importance du débat démocratique et de la délibération collective dans la prise de décisions aussi cruciales pour l’avenir du pays. Alors que le Sénégal s’engage dans un processus de réforme constitutionnelle, il est essentiel que les acteurs politiques et la société civile dialoguent de manière constructive pour parvenir à un consensus et à des décisions éclairées qui serviront l’intérêt général.