Le processus électoral de l’année 2023 a été l’objet d’une analyse approfondie de la part de la SYMOCEL, une organisation chargée de surveiller et d’évaluer la transparence des élections en République Démocratique du Congo. Dans ce rapport final de plus de 60 pages, des points forts mais également des faiblesses ont été relevés, offrant ainsi matière à réflexion pour l’avenir de la démocratie dans le pays.
L’une des recommandations majeures de la MOE SYMOCEL concerne la nécessité de renforcer les dispositions légales entourant le processus électoral. En effet, il est crucial de limiter la multiplicité des candidatures d’une même personne à différents niveaux électoraux, afin de garantir une compétition équitable et transparente. De même, la clarification des compétences des différentes instances juridiques impliquées dans la gestion des contentieux électoraux est primordiale pour assurer la légitimité des résultats.
Par ailleurs, la question de la représentativité au sein de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) est également soulevée. Il est essentiel de définir clairement les critères de sélection des membres de la CENI, en veillant à une représentation équilibrée des différents acteurs politiques et de la société civile. Ainsi, une plus grande transparence dans le processus de désignation des membres de la CENI renforcerait la confiance du public dans l’institution chargée d’organiser les élections.
En ce qui concerne les élections elles-mêmes, les observateurs ont noté avec surprise la candidature de certains politiciens à plusieurs fonctions électives simultanément. Cette pratique, bien que légale, soulève des interrogations sur la concentration du pouvoir entre les mains d’un même individu et la consolidation de monopoles politiques. Il est essentiel de garantir la diversité et la pluralité des candidatures pour préserver l’intégrité du processus démocratique.
En conclusion, le rapport de la SYMOCEL met en lumière les défis auxquels est confronté le système électoral congolais et propose des pistes d’amélioration pour renforcer la transparence et la légitimité des élections à venir. Il appartient désormais aux autorités et aux acteurs politiques de prendre en compte ces recommandations et de travailler ensemble pour consolider la démocratie et l’Etat de droit en République Démocratique du Congo.