Fatshimetrie.
Au cœur de l’action humanitaire, une lueur d’espoir brille pour les 500 ménages retournés d’Angola qui ont retrouvé un nouveau départ à Tshilumba. Dans ce village réhabilité par le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) et son partenaire l’ONG Association pour le développement social et la sauvegarde de l’environnement (ADSSE), la terre se révèle comme une source de renouveau pour ces populations déplacées.
Au milieu des champs de manioc, les premières récoltes sont une promesse de subsistance pour ces familles rescapées des tourments de la guerre et de la violence. Grâce aux efforts conjugués du HCR et de l’ADSSE, les retournés ont pu bénéficier de semences de maïs, de manioc et de pistache pour démarrer une nouvelle vie agricole.
L’histoire d’une femme, sourire aux lèvres, symbolise cet espoir renaissant. Elle raconte son parcours depuis son retour : le travail acharné, les plantations, et enfin la récolte tant attendue. Le manioc récolté apportera à la fois de la nourriture pour sa famille et une source de revenus pour assurer sa subsistance. C’est la concrétisation d’un projet d’autonomisation longuement planifié et méticuleusement mis en œuvre.
Pour Matthieu Mboma de l’ADSSE, le véritable enjeu est d’accompagner ces retournés vers l’autosuffisance et l’autonomie. Les champs aménagés sont bien plus que de simples terres cultivables ; ils représentent un symbole d’espoir et de résilience pour ces personnes en quête d’une nouvelle vie. L’objectif est clair : permettre à ces familles de retrouver leur dignité et de devenir économiquement indépendantes.
Depuis leur installation à Tshilumba en 2022, ces survivants de la crise sécuritaire provoquée par les miliciens de Kamuina Nsapu ont parcouru un long chemin. De l’exil à la réintégration, leur parcours est marqué par la persévérance, la solidarité et la volonté de se reconstruire malgré les épreuves.
En ce lieu chargé de mémoire et d’espoir, chaque récolte de manioc devient un acte de résistance, une déclaration de foi en un avenir meilleur. À travers ces champs qui reverdissent et ces sourires qui s’illuminent, se dessine le portrait d’une communauté qui se relève, pas à pas, des cendres du passé.
À Tshilumba, le manioc n’est pas seulement une culture vivrière ; c’est le symbole de la renaissance, de la reprise en main de son destin, et de la reconstruction d’une vie digne et prospère. Dans ces champs fertiles, l’espoir s’enracine profondément, promettant un avenir rayonnant pour ceux qui ont tant souffert et tant espéré.
Fatshimetrie, terre d’accueil et de renouveau, où la solidarité et la générosité ouvrent la voie vers un avenir meilleur pour tous ceux qui ont connu l’exode et la désolation.