Alors que la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme reste une priorité mondiale, l’actualité récente met en lumière les efforts déployés par le GAFI (Groupe d’action financière) pour évaluer et améliorer les normes de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme à l’échelle internationale.
L’attention se porte particulièrement sur la classification des pays dans la liste noire et grise du GAFI. Cette distinction offre un aperçu crucial des régions et des juridictions qui présentent des déficiences importantes dans la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.
Au sein de la liste noire, se trouvent des pays comme la République populaire démocratique de Corée, l’Iran et le Myanmar, identifiés comme présentant des lacunes majeures dans leurs politiques de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.
La liste grise quant à elle regroupe 21 pays qui collaborent actuellement avec le GAFI pour remédier à leurs déficiences stratégiques en matière de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Il est crucial de souligner que cette collaboration s’inscrit dans une démarche visant à renforcer la sécurité financière mondiale.
L’Afrique, continent en plein essor économique, n’est pas épargnée par ces classements. En effet, selon le rapport publié par le GAFI en juin 2024, certains pays africains se retrouvent sur la liste grise en raison de leurs lacunes dans la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.
Parmi les 10 pays africains figurant sur la liste grise du GAFI, on retrouve des nations telles que le Burkina Faso, le Cameroun, la République démocratique du Congo, le Kenya, le Mali, le Mozambique, la Namibie, le Nigeria, le Sénégal et l’Afrique du Sud.
Il est à noter que le Nigeria a rejoint la liste grise du GAFI en février 2024 en raison de l’augmentation des flux de capitaux et de la difficulté du gouvernement à lutter efficacement contre le blanchiment d’argent, le terrorisme et le financement des armes.
Face à cette situation, le Chef de Cabinet du Président, Femi Gbajabiamila, a affirmé que la Présidence travaille activement pour retirer le Nigeria de la liste grise du GAFI avant la date limite de mai 2025. Depuis février 2023, le Nigeria a pris un engagement politique de haut niveau envers le GAFI et le Groupe d’action intergouvernemental contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest (GIABA) pour résoudre les problèmes associés au blanchiment d’argent et au financement du terrorisme.
En conclusion, il est évident que la coopération internationale et les efforts des gouvernements sont essentiels pour renforcer la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme à l’échelle mondiale. Les évaluations du GAFI offrent une perspective précieuse sur les progrès réalisés par les pays dans ce domaine crucial de la sécurité financière mondiale.