Deux mois se sont écoulés depuis l’arrivée des officiers de police kenyans en Haïti, et ils attendent toujours de recevoir leurs allocations de déploiement. La situation a des répercussions considérables, non seulement sur les officiers eux-mêmes, mais aussi sur leurs familles, qui se retrouvent dans des difficultés financières, incapables par exemple de payer les frais de scolarité de leurs enfants.
L’opération multinationale à laquelle participent environ 400 officiers kenyans a pour objectif de soutenir la police haïtienne dans sa lutte contre les gangs. Cependant, le retard dans le paiement des allocations de déploiement compromet non seulement le moral des officiers, mais également l’efficacité de la mission dans son ensemble.
Bien que l’ONU soutienne cette mission, elle ne gère pas directement les paiements des officiers, qui dépendent d’un fonds de fiducie alimenté par des pays donateurs, dont le Canada, la France et les États-Unis. Malgré les promesses de soutien financier, les officiers kenyans se retrouvent dans une situation délicate, confrontés à des retards de paiement qui impactent leur vie quotidienne.
La visite de l’ambassadeur américain au Kenya et ses assurances quant au paiement des officiers d’ici vendredi apporte un semblant de soulagement, mais ne résout pas la question de fond. Les efforts de la police nationale kenyane pour garantir un soutien continu à ses officiers déployés illustrent l’importance de cette mission pour le pays, mais soulignent également les défis rencontrés dans sa mise en œuvre.
En septembre dernier, les États-Unis se sont engagés à verser 100 millions de dollars à la mission, soulignant ainsi l’importance stratégique de cette opération. Il est essentiel que les pays contributeurs honorent leurs engagements financiers envers les officiers déployés, afin d’assurer le bon déroulement de la mission et le bien-être des forces de l’ordre impliquées.
En conclusion, le retard dans le paiement des allocations de déploiement des officiers de police kenyans en Haïti soulève des questions cruciales quant à la gestion des missions internationales de maintien de la paix. Il est impératif que les autorités compétentes prennent des mesures rapides pour résoudre ce problème et garantir que les officiers reçoivent le soutien financier nécessaire pour mener à bien leur mission avec efficacité et dignité.