La justice militaire frappe fort : huit militaires condamnés à la peine capitale pour meurtre et extorsion

**La justice militaire en action : condamnation capitale de huit militaires congolais pour meurtre et extorsion**

L’affaire qui a secoué la ville de Goma ces derniers jours a pris un tournant décisif avec la condamnation à la peine capitale de huit militaires congolais pour des actes de meurtre qualifiés et d’extorsion. Ces soldats, censés assurer la sécurité des citoyens, ont trahi leur devoir en s’engageant dans des activités criminelles qui ont coûté la vie à deux civils innocents.

L’adjudant 1ère classe Sindika Mwandemi, le sergent major Ngoyi Kabeya, le sergent major Ntumba Tshibangu Frédéric, le soldat 1ère classe Tshilonda Mwana Héritier, le soldat 1ère classe Kabulo Balebule Junior, le Caporal Beya Ndombi, le Caporal Ntumba Kalombo et le soldat 2ème classe Ntumba Bahikwamba Augustin ont été jugés coupables par le tribunal militaire garnison de Goma. Ces militaires ont agi en dehors des heures fixées par les autorités et ont pris la vie de deux paisibles citoyens du village de Buhombo, dans le territoire de Nyiragongo.

L’audience, présidée par le capitaine magistrat Djembi Mondondo Michel, a mis en lumière les graves accusations portées contre ces hommes en uniforme : extorsion, meurtre pour faciliter le vol et dissipation des munitions de guerre. La peine de mort prononcée à leur encontre souligne la gravité des actes commis et envoie un message fort aux forces de l’ordre : personne n’est au-dessus de la loi, même pas ceux censés la faire respecter.

Cette condamnation a été accueillie avec soulagement par la société civile de Nyiragongo, qui réclamait justice pour les victimes et condamnait l’impunité qui sévissait dans la région. Thierry Gasisiro, secrétaire technique de la société civile, a salué cette décision comme un pas important dans la lutte contre l’impunité et pour le renforcement de la confiance entre la population et les autorités judiciaires.

L’annonce de ce verdict intervient après des manifestations populaires demandant des mesures plus strictes pour assurer la sécurité des citoyens. Des incidents, y compris des meurtres, commis par des individus circulant à moto, avaient semé la terreur parmi la population. La décision du maire de Goma d’interdire la circulation des motos au-delà de 18 heures était une tentative de répondre à ces préoccupations de sécurité.

En parallèle, un autre procès en flagrance s’ouvre devant le tribunal militaire de Goma, cette fois contre un militaire présumé impliqué dans un braquage ayant entraîné la mort d’un civil et des blessures pour deux autres. Ces nouvelles affaires illustrent la fermeté des autorités face aux actes criminels commis par certains membres des forces de l’ordre.

En conclusion, la condamnation des huit militaires pour meurtre et extorsion est un signal fort envoyé à toute la société congolaise : la justice est en marche, et nul ne peut se soustraire à ses exigences. Ce verdict marque une avancée dans la lutte contre l’impunité et la garantie de la sécurité des citoyens, des enjeux essentiels pour la stabilité et le respect de l’ordre public dans la région.