Dans l’univers politique congolais, les récentes tensions au sein de l’Union nationale des fédéralistes du Congo (UNAFEC) ont captivé l’attention des observateurs, mettant en lumière les divisions internes qui secouent ce parti autrefois uni. Les affrontements survenus lors de la commémoration du troisième anniversaire du décès d’Antoine Gabriel Kyungu wa Kumwanza, ancien président de l’UNAFEC, à la commune de la Kenya, ont marqué un triste événement qui rejaillit sur l’image du parti et suscite des interrogations quant à son avenir.
L’atmosphère lors de ces célébrations a rapidement viré à la violence, opposant les partisans de deux camps rivaux au sein de l’UNAFEC. Les scènes de jeunes et de femmes agressés, de vêtements et chaussures abandonnés, ainsi que les marques de sang à l’entrée de la basilique Sainte-Marie, ont laissé entrevoir un affrontement sombre et révélateur des dissensions profondes qui minent le parti.
Les accusations fusent de part et d’autre, alimentant un climat de méfiance et de rivalité. Héritier Kyungu, fils de l’illustre défunt, pointe du doigt le groupe de Jean Ladislas Umba Lungange, député provincial du Haut-Katanga, les accusant d’être responsables de ces attaques contre les membres du parti. De son côté, le camp adverse dénonce une manipulation orchestrée, accusant le ministre sortant de l’Intérieur, Peter Kazadi, d’avoir semé le désordre au sein de l’UNAFEC.
Ces événements tragiques mettent en lumière les fragilités internes du parti politique, déjà fragilisé par des luttes de pouvoir et des rivalités personnelles. La division en deux factions rivales, chacune revendiquant légitimité et autorité, ne fait que renforcer les fissures au sein de l’UNAFEC et empêche toute perspective d’unité et de cohésion.
L’image publique du parti en souffre, ternie par ces affrontements violents devant une institution religieuse, et témoigne d’une crise profonde qui nécessite une réflexion approfondie et des actions urgentes pour restaurer la confiance et l’unité au sein de l’UNAFEC.
Face à cette situation délicate, il est impératif que les membres et dirigeants de l’UNAFEC fassent preuve de responsabilité, de dialogue et de respect mutuel pour surmonter ces différends et rétablir une harmonie interne nécessaire à la stabilité et à la pérennité du parti.
En définitive, ces événements dramatiques au cœur de l’UNAFEC soulignent l’importance cruciale de la solidarité, de la concertation et de l’unité au sein de toute formation politique, afin de préserver les valeurs démocratiques et de servir au mieux l’intérêt des citoyens et du pays dans son ensemble.