Fatshimetry : Retour sur un Cas Flagrant de Conflit Foncier en RDC
Les terres en République Démocratique du Congo sont souvent au centre de conflits fonciers complexes et le récent litige dans le groupement Basongora, territoire de Beni, en est un exemple frappant. La ministre des affaires foncières, Acacia Bandubola, a récemment pris une décision ferme en demandant le retrait immédiat d’un arrêté créant un lotissement provisoire de 550 hectares. Cette action a suscité des réactions mitigées mais a souligné l’importance de l’application rigoureuse des lois foncières dans le pays.
À la lumière de cette affaire, il est clair que les compétences des autorités provinciales en matière foncière sont un sujet de préoccupation majeur. La société civile, représentée par des organisations telles que l’ACEDH, a salué la décision de la ministre comme un pas vers la réaffirmation de l’ordre légal et de la bonne gouvernance foncière. Il est essentiel que les décisions relatives à l’utilisation des terres soient prises dans le respect des lois et des droits des populations locales.
Cependant, ce cas soulève également des questions plus larges sur la gouvernance foncière en RDC. Les conflits fonciers persistent, mettant en lumière les tensions autour de l’accès à la terre dans le pays. La nécessité de renforcer la transparence et le respect des enjeux climatiques dans la gestion foncière devient de plus en plus pressante.
Dans ce contexte, il est impératif que les autorités compétentes, y compris le Vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur, veillent à ce que les décisions foncières soient prises en conformité avec la loi et dans l’intérêt de tous les acteurs impliqués. La protection des droits fonciers des populations locales et la préservation de l’environnement doivent être au cœur des politiques foncières du pays.
En conclusion, le cas du groupement Basongora met en lumière les défis persistants auxquels la RDC est confrontée en matière de gouvernance foncière. Il est temps que des mesures concrètes soient prises pour garantir une gestion foncière transparente, équitable et respectueuse de l’environnement. Ce n’est qu’ainsi que le pays pourra progresser vers une paix foncière durable et assurer le bien-être de ses citoyens.
Par Désiré Rex Owamba, pour Fatshimetry