**Le tribunal militaire de Beni : un soldat des FARDC jugé pour conduite en état d’ivresse et non-respect des consignes**
Au cœur du tumulte des affaires militaires, une problématique cruciale émerge à Beni, dans la région tourmentée du Nord-Kivu en République démocratique du Congo. Le soldat des Forces armées de la RDC (FARDC), Siméon Kabeya, se trouve au centre d’un procès en flagrance pour conduite en état d’ivresse et non-respect des consignes, devant le tribunal militaire de la ville.
Dans un paysage émaillé de violence et de chaos, cet épisode met en lumière les failles d’un système où l’impunité et le laxisme semblent prévaloir. Le capitaine Hubert Kabandani, organe accusateur, évoque des faits accablants où plus de vingt-sept co-prévenus se succèdent à la barre pour témoigner des actions du soldat Kabeya. Conduite dangereuse, ivresse au volant, vitesse excessive sur la voie publique : autant d’infractions graves qui ont conduit à cette tragédie.
La situation se cristallise dans l’enceinte du tribunal, où les regards s’entremêlent entre choqués et incrédules. Le ministère public invoque l’article 1er de l’Ordonnance-loi n° 78-001 de 1978, réprimant les infractions de flagrance, pour justifier la comparution immédiate du prévenu. Cependant, la défense soulève une exception poignante : l’état de santé précaire de Siméon Kabeya, blessé lors de l’accident routier qui a fait des victimes sur l’axe Beni-Oïcha.
L’ambiance est pesante, chargée d’émotions exacerbées par le drame qui s’est joué. Le véhicule militaire Kamaz, sous la houlette de Kabeya, s’est renversé dans un fracas de tôles et de vies brisées. Des balles ont crépité, des cris ont déchiré la nuit, laissant une empreinte indélébile sur la communauté militaire et civile environnante.
En toile de fond, se dessine le tableau d’une armée déchirée entre devoirs et dérives, entre discipline et déréglementations. Le mercredi 21 août restera gravé dans les mémoires comme le jour où la justice devra trancher sur le sort de ce soldat égaré, victime de ses propres excès. Puisse ce procès être un signal fort, une leçon amère, pour rappeler que la vie de chacun repose sur des choix, des responsabilités et des conséquences inéluctables.
Dans l’attente de la décision du tribunal militaire de Beni, le pays retient son souffle, suspendu entre justice et injustices, entre deuils et espoirs. L’ombre de Siméon Kabeya plane sur cette affaire, symbole d’une armée en quête de rédemption, d’une nation en proie à ses démons. Que la lumière de la vérité éclaire ce chemin tortueux vers la réconciliation et la reconstruction.