Incident à l’INBTP de Kinshasa : Tensions et défis de l’enseignement supérieur en RDC

Fatshimetrie, 19 août 2024 – Un récent incident survenu à l’Institut national des bâtiments et travaux publics (INBTP) à Kinshasa a suscité l’attention et soulevé des préoccupations quant à la stabilité de l’enseignement supérieur en République démocratique du Congo. Lors d’une manifestation des étudiants contre la grève des enseignants, un véhicule a été incendié à l’entrée principale de l’institution, marquant ainsi une escalade inquiétante dans les tensions qui persistent au sein de l’établissement.

Selon Jordan Emma, président des étudiants de l’INBTP, cette manifestation était motivée par la crainte d’une éventuelle année blanche en raison de la grève prolongée des professeurs. Les étudiants exprimaient leur frustration face à l’incertitude quant à la clôture de l’année académique, alors que le corps enseignant était en grève depuis plusieurs semaines.

Cette atmosphère de contestation a été saisie par les autorités policières, qui ont rapidement intervenu pour contenir la situation. Le commissaire supérieur principal Bienvenu Waswa a souligné que même si les campus sont traditionnellement des lieux de protestation, l’incident à l’INBTP a été rapidement maîtrisé, limitant les dégâts matériels.

Par ailleurs, la grève du personnel de l’INBTP, motivée par le non-paiement des primes d’encadrement, met en lumière les problèmes financiers et administratifs auxquels sont confrontés les établissements d’enseignement supérieur en RDC. Sylvain Longo, président de la délégation syndicale, a souligné qu’une assemblée générale avait décidé de fermer les portes au comité de gestion en raison de ces dysfonctionnements financiers.

Cette situation n’est pas isolée, car d’autres institutions, telles que l’Université des Sciences de l’information et de la communication (Unisic) à Kinshasa, ont également été touchées par des mouvements de grève pour des raisons similaires.

Ces événements témoignent des défis persistants auxquels le système éducatif congolais est confronté et soulignent la nécessité d’une réforme en profondeur pour assurer la qualité de l’enseignement supérieur dans le pays. En ces temps incertains, il est crucial pour les autorités de s’engager à garantir des conditions optimales pour les étudiants et le personnel enseignant, afin de prévenir de futures crises et de favoriser un environnement d’apprentissage stable et favorable à tous.

En conclusion, l’incident à l’INBTP met en lumière les tensions et les défis auxquels est confronté le secteur de l’enseignement supérieur en RDC, soulignant l’importance de prendre des mesures concertées pour assurer un avenir éducatif durable et prospère pour tous les acteurs impliqués.