Formation en ingénierie en RD Congo : préparer l’avenir à travers l’excellence et l’innovation

Au cœur des enjeux de développement de la République Démocratique du Congo se dessine un impératif vital : la formation des ressources humaines en ingénierie. Lors du récent RDC Infrastructure Forum (RIF 2024), le professeur Jean-Marie Beya, figure éminente de la faculté de polytechnique à l’Université de Kinshasa, a dressé un constat clair et sans équivoque : le renforcement du capital humain qualifié est un préalable au développement des infrastructures indispensables à la croissance économique du pays.

Les défis sont nombreux et les chiffres parlent d’eux-mêmes. Avec un réseau routier étendu couvrant près de 153 000 km, la RD Congo se trouve face à un besoin pressant de compétences techniques pour répondre aux exigences de modernisation et de maintenance de ces infrastructures. Malgré la longueur impressionnante du réseau routier d’intérêt général, seuls 5% des quelque 58 000 km sont revêtus, bien en-deçà de la moyenne observée en Afrique subsaharienne.

Pour le professeur Beya, l’investissement massif dans la formation des ingénieurs et techniciens spécialisés est un impératif catégorique. Car construire des infrastructures ne se limite pas à poser des fondations et ériger des structures, c’est aussi assurer leur pérennité à travers un entretien régulier et des projets de modernisation. En effet, l’essor de tout pays passe nécessairement par la capacité à former des cadres compétents, prêts à relever les défis techniques et technologiques de demain.

Dans un contexte où l’ambition politique se traduit par des projets pharaoniques tels que la construction de milliers de kilomètres de routes prioritaires, l’érection de plusieurs ports modulaires et la modernisation des principaux aéroports du pays, la nécessité d’une main-d’œuvre qualifiée et formée aux dernières avancées technologiques devient une priorité absolue. Car derrière chaque chantier, chaque infrastructure, se cachent des compétences techniques qui en assurent la conception, la réalisation et la pérennité.

Ainsi, la formation des ressources humaines en ingénierie ne constitue pas seulement un gage de développement économique, mais aussi un levier essentiel pour la création d’emplois durables et la stimulation de l’activité économique. En offrant des opportunités de formation et de perfectionnement aux jeunes talents congolais, le pays se dote des compétences nécessaires pour bâtir un avenir prospère et pérenne, où les infrastructures s’élèvent non seulement en béton et en acier, mais aussi en savoir-faire et en expertise technique de haut niveau.

En somme, investir dans la formation des ingénieurs et techniciens spécialisés en RD Congo, c’est investir dans l’avenir du pays, c’est donner aux jeunes générations les clés pour écrire une nouvelle page de son histoire, où excellence et innovation seront les maîtres-mots d’une réussite collective et partagée.