Au cœur de la République démocratique du Congo, la crise interne qui secoue l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) révèle une fracture profonde au sein du parti politque emblématique. Des dissensions éclatent, menant à un affrontement entre différentes factions au sein de l’organisation, notamment à Bukavu, une ville où trois camps se dessinent clairement.
Parmi les protagonistes de cette crise, Déo Bizibu Balola émerge en tant que figure centrale du mouvement anti-Kabuya. En opposition à Augustin Kabuya, il incarne un renouveau pour certains, critiquant ouvertement la gestion du parti par son prédécesseur. Pour Edouard Makala, cadre de l’UDPS Bukavu, le temps est venu pour Kabuya de céder sa place et de laisser émerger de nouvelles idées et pratiques au sein du parti politique.
Cependant, tous les membres ne soutiennent pas le camp de Bizibu Balola. Aubain Mudumbi Marhegane, un autre cadre de l’UDPS Bukavu, défend la légitimité de Kabuya et affirme que les membres anti-Kabuya ont agi de manière irrégulière en tentant de destituer le Secrétaire Général. Selon lui, ces dissidents n’ont plus de mandat valide et sont considérés comme démissionnaires, laissant planer un doute sur la légitimité de leurs actions.
Face à cette crise, certains membres, tel que la combattante Annie Malongo, préfèrent adopter une approche plus conciliante. Pour elle, il est important de résoudre ces tensions en interne, mettant en avant l’importance de la démocratie et du dialogue au sein de l’UDPS. Elle souligne que le parti ne doit pas être pris en otage par quelques individus, mais représenter les aspirations de tous ses membres, dans le respect des valeurs fondatrices de l’UDPS.
Malgré ces divergences internes, l’UDPS demeure un pilier de la vie politique en République démocratique du Congo. Les débats houleux et les confrontations d’idées font partie intégrante du processus démocratique et de la construction d’une vision collective pour l’avenir du pays. En fin de compte, la résolution de cette crise interne pourrait marquer un tournant dans l’histoire du parti, et peut-être ouvrir la voie à de nouvelles perspectives et dynamiques politiques pour l’UDPS et le pays dans son ensemble.