Bunia, 13 août 2024 (Fatshimetrie). Une nouvelle qui soulève des questions et des inquiétudes, un drone de l’armée ougandaise s’est écrasé sur la montagne de Rina, dans la localité de ‘Buyi Sabuni’, en territoire de Djugu, à quelques kilomètres de Bunia, en Ituri, République démocratique du Congo. La situation est complexe et suscite des interrogations légitimes sur les circonstances de cet incident.
Selon le lieutenant Jules Ngongo, porte-parole des Forces armées de la République démocratique du Congo (Fardc) en Ituri, les débris de l’appareil militaire ont été récupérés et des investigations sont en cours pour comprendre les tenants et aboutissants de cet événement. Parmi les questions soulevées : s’agissait-il d’un drone de reconnaissance et comment a-t-il pu violer l’espace aérien congolais en Ituri?
Le contexte est d’autant plus préoccupant qu’une semaine auparavant, l’armée congolaise à Buyi Sabuni avait été attaquée par le groupe armé Zaïre. Les liens potentiels entre cet incident et la présence de leaders de Zaïre en Ouganda interpellent et alimentent les spéculations. Le lieutenant Jules Ngongo souligne que l’armée ougandaise, bien que coordonnant ses actions avec les forces armées congolaises pour la traque des terroristes ADF, aurait dû informer préalablement le gouvernement congolais de tout survol de drone, tout comme le fait la Monusco.
Cet épisode met en lumière la nécessité d’une transparence et d’une communication efficace entre les forces militaires opérant dans la région pour éviter les malentendus et prévenir les tensions. La situation en Ituri est fragile, marquée par des groupes armés actifs et des enjeux sécuritaires majeurs. La coopération régionale dans la lutte contre le terrorisme et l’instabilité est indispensable, mais elle doit être menée dans le respect des souverainetés nationales et des protocoles établis.
En conclusion, l’incident du drone ougandais en territoire congolais interpelle sur la nécessité d’une coordination renforcée et d’une vigilance accrue pour préserver la stabilité et la sécurité dans la région. Les autorités congolaises et ougandaises doivent travailler main dans la main pour clarifier les circonstances de cet événement et prendre les mesures nécessaires pour éviter toute récidive. La résolution pacifique des conflits et la coopération multilatérale demeurent les clés d’une paix durable en Ituri et dans la région des Grands Lacs.